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1945 : Les évadées de Ravensbrück, héroïnes de la Résistance

by Sara
France, Allemagne

Durant la Seconde Guerre mondiale, près de 130 000 femmes issues de toute l’Europe occupée ont été déportées au camp de concentration de Ravensbrück, situé près de Leipzig en Allemagne. Majoritairement emprisonnées pour leurs actes de résistance, ces femmes ont vécu un terrible calvaire jusqu’en 1945. Ce témoignage historique met en lumière le courage des évadées de Ravensbrück, héroïnes silencieuses de la Résistance française et européenne.

Un enfer concentré à Ravensbrück

Ravensbrück fut le seul grand camp de concentration exclusivement réservé aux femmes. Jusqu’en avril 1945, ces détenues ont enduré la faim, le froid, les sévices, la torture, les exécutions ainsi que des expériences médicales inhumaines. Elles furent soumises au travail forcé dans les mines et les usines d’armement, conditions extrêmes qui ont marqué profondément leur corps et leur esprit.

Les marches de la mort : une fuite vers la liberté

Avec l’avancée imminente des forces alliées en avril 1945, les gardes SS du camp prennent la fuite. Dans un dernier acte de cruauté, ils contraignent les prisonnières à quitter Ravensbrück pour marcher sans relâche sur des kilomètres, dans ce qu’on appellera plus tard les « marches de la mort ».

Liées par une amitié profonde et animées par un désir irrésistible de survivre, plusieurs détenues profitent d’un moment d’inattention des gardiens pour s’échapper de la colonne. Elles parcourent alors des jours et des nuits, épuisées et affamées, mais libres, tentant de rejoindre les lignes américaines.

Une fiction inspirée de faits réels

La force et la résilience de ces femmes sont au cœur de la fiction « 1945. Les évadées de Ravensbrück » de Christine Spianti. Cette œuvre met en lumière plusieurs personnages marquants :

  • Suzanne Maudet dite « Zaza » (interprétée par Juliette Lamboley)
  • Hélène Podliasky dite « Christine » (Victoire du Bois)
  • Madelon Verstijnen dite « Mado » (Rebecca Tetens)
  • Joséphine Bordonava dite « Jo » (Marion Koen)
  • Miroslav (Matej Hofmann)
  • Le prisonnier français (Xavier Robic)

Cette fiction sonore bénéficie également d’une réalisation soignée incluant des bruitages, une prise de son et un montage réalisés par des professionnels, sous la direction de Cédric Aussir.

Des témoignages incontournables

Pour prolonger la mémoire de ces femmes résistantes, plusieurs ouvrages sont à lire :

  • Sans haine mais sans oubli. Neuf filles jeunes qui ne voulaient pas mourir, témoignage de Suzanne Maudet, préfacé par Patrick Andrivet et Pierre Sauvanet, paru chez Arléa en 2004.
  • Vivre, récit d’Anise Postel-Vinay co-écrit avec Laure Adler, publié chez Grasset en 2015.
  • Le Conseil national de la Résistance : un programme fondateur de Claire Andrieu, disponible en collection Folio chez Gallimard.
  • La vie quotidienne sous l’Occupation de Dominique Veillon, paru en 2025 aux éditions Eyrolles.
  • Souvenirs de Marie Rameau, qui relate les objets fabriqués par des femmes déportées à Ravensbrück, publié chez La Ville Brûle.

Une ambiance musicale émouvante

La bande sonore de cette évocation est enrichie par la musique de Piers Faccini et Ballaké Cissoko avec le titre If Nothing Is Real (radio edit), apportant une atmosphère poignante à cette histoire de survie et de fraternité.

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source:https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/autant-en-emporte-l-histoire/autant-en-emporte-l-histoire-du-dimanche-20-avril-2025-3594710

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