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Fuites de plans militaires concernant le Yémen
Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a partagé des détails sur des raids aériens prévus au Yémen dans un second groupe de discussion sur l’application Signal, incluant sa femme, son frère et son avocat personnel, selon des médias américains.
Ces révélations interviennent après que Hegseth ait déjà suscité des interrogations le mois dernier, lorsque le rédacteur en chef du magazine The Atlantic a révélé que le chef de la défense avait partagé des informations sur des frappes aériennes imminentes contre les rebelles Houthis dans un groupe Signal auquel un journaliste avait été ajouté par erreur.
Contenus partagés dans le second groupe Signal
Selon des rapports de The New York Times et CNN publiés dimanche, citant plusieurs sources anonymes, les discussions de Hegseth dans ce second groupe concernaient également des frappes planifiées sur des cibles Houthis au Yémen.
Les informations divulguées incluaient notamment les « horaires de vol des F/A-18 Hornet ciblant les Houthis au Yémen », d’après les personnes au courant de ces échanges.
Ce groupe privé avait été créé avant la confirmation de Hegseth au poste de secrétaire à la Défense, afin de coordonner ses communications avec des membres proches de son entourage personnel et professionnel.
- Phil Hegseth, son frère, et Tim Parlatore, son avocat personnel, travaillent tous deux au département de la Défense.
- Sa femme, Jennifer, ancienne productrice chez Fox News, ne fait pas partie du département.
Réponse officielle du Pentagone
Interrogé par Al Jazeera, le porte-parole en chef du Pentagone, Sean Parnell, a qualifié ces révélations d’« ancienne affaire ressuscitée ».
Il a accusé les médias opposés à Donald Trump d’être obsédés par la déstabilisation de ceux qui soutiennent l’agenda du président, affirmant que le New York Times et d’autres médias « Fake News » s’appuyaient uniquement sur les témoignages d’anciens employés mécontents, récemment licenciés, qui auraient un intérêt à nuire à Hegseth et à l’administration Trump.
Parnell a également assuré qu’aucune information classifiée n’avait été partagée dans ces groupes Signal.
« Le bureau du secrétaire à la Défense continue de se renforcer et de devenir plus efficace dans la mise en œuvre de l’agenda du président Trump. Nous avons déjà accompli beaucoup pour les soldats américains et nous ne reculerons jamais », a-t-il déclaré.
Enquête et remaniements internes au Pentagone
La divulgation d’informations militaires dans le premier groupe Signal, qui incluait Pete Hegseth, le vice-président américain JD Vance et le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz, est actuellement examinée par l’inspecteur général par intérim du Pentagone.
Cette polémique intervient dans un contexte de bouleversements au sein du personnel du Pentagone. Quatre membres de l’entourage proche de Hegseth, dont son ancien secrétaire de presse John Ullyot, ont été écartés ces derniers jours dans le cadre d’une enquête élargie sur des fuites d’informations.
Critiques et démissions dans l’entourage de Hegseth
Dimanche, John Ullyot a dénoncé un Pentagone en « désarroi » et en « chaos total » sous la direction de Hegseth.
Dans un article d’opinion publié par Politico Magazine, il a souligné que cette situation constituait une « distraction majeure pour le président, qui mérite un leadership senior bien meilleur ».
Ullyot avait annoncé sa démission mercredi, rejoignant Colin Carroll, chef de cabinet adjoint du secrétaire adjoint à la Défense Stephen Feinberg, Darin Selnick, chef adjoint de cabinet de Hegseth, ainsi que Dan Caldwell, un autre collaborateur proche de Hegseth.
Réactions des cadres limogés
Dans un communiqué publié dimanche, Carroll, Selnick et Caldwell ont affirmé avoir été calomniés et victimes d’« attaques sans fondement » avant leur licenciement.
Ils ont rappelé avoir servi honorablement leur pays sous l’uniforme, notamment lors de déploiements en Irak et en Afghanistan, et avoir toujours veillé à la sécurité des informations.
Les trois hommes ont également indiqué ne pas savoir précisément les motifs de l’enquête les concernant, ni même si une investigation réelle sur les fuites avait été ouverte.