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Moscou et Téhéran renforcent leur partenariat économique face aux sanctions

by Sara
Moscou et Téhéran renforcent leur partenariat économique face aux sanctions
Russie, Iran

Renforcement inédit du partenariat stratégique entre Moscou et Téhéran

La Russie et l’Iran approfondissent leur partenariat stratégique d’une manière sans précédent. Cette relation, renforcée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, ne se limite plus à des accords politiques. Elle s’étend désormais à des accords majeurs dans les secteurs du commerce, de l’énergie et du nucléaire.

Les deux pays cherchent à former un axe économique alternatif capable de résister aux sanctions occidentales et de remodeler l’équilibre des forces dans la région.

Vers un accord de libre-échange

Selon l’Agence France-Presse, Moscou et Téhéran anticipent une forte augmentation des échanges commerciaux avec l’entrée en vigueur d’un accord de libre-échange le 15 mai prochain.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un traité de partenariat stratégique plus large signé en janvier et ratifié début avril par la Russie.

Le ministre russe de l’Énergie, Sergueï Tseveliov, a déclaré lors d’une réunion de la commission gouvernementale russo-iranienne à Moscou que « l’accord de libre-échange ouvre de nombreuses perspectives de coopération » et offre « d’importantes opportunités pour les échanges commerciaux entre nos deux pays ».

De son côté, le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Bakhtiar, a affirmé que les échanges commerciaux « vont augmenter de plusieurs fois » grâce à ce traité, soulignant l’existence de vastes potentiels encore inexploités.

Tseveliov a précisé que le volume des échanges entre les deux nations a atteint 4,8 milliards de dollars en 2024, tout en indiquant que les capacités commerciales étaient bien supérieures.

Un accord sur le gaz sans tarification définie

Selon Reuters, la Russie et l’Iran ont conclu un accord préliminaire pour la fourniture annuelle de 55 milliards de mètres cubes de gaz russe à l’Iran, sans toutefois fixer le prix à ce stade.

Tseveliov a indiqué que la Russie pourrait livrer jusqu’à 1,8 milliard de mètres cubes de gaz en 2025, marquant ainsi le début de la mise en œuvre de cet accord.

Par ailleurs, Mohsen Bakhtiar a déclaré au site officiel du ministère iranien du Pétrole, Shana, que la Russie financerait la construction d’une nouvelle centrale nucléaire en Iran via des facilités de crédit russes.

Projets pétroliers et gaziers majeurs

Le ministre iranien a révélé à la télévision officielle que Téhéran est sur le point de signer un accord de 4 milliards de dollars avec des entreprises russes pour développer sept champs pétroliers en Iran. Cette démarche renforce la présence russe dans les infrastructures énergétiques iraniennes.

Reuters rapporte également que les accords entre Gazprom, la compagnie russe, et la compagnie nationale iranienne du gaz incluent la création d’un centre régional de distribution de gaz en Iran, avec la possible participation de pays tels que le Qatar et le Turkménistan.

Des projets de pipelines pour transporter le gaz russe vers l’Iran sont également en cours de planification, bien que les itinéraires précis restent à définir.

Coopération dans le nucléaire civil sous coordination russe

L’Agence France-Presse souligne que la coopération dans le domaine du nucléaire civil était à l’ordre du jour de la réunion russo-iranienne, avec des propositions pour construire de nouvelles centrales nucléaires. Le ministre iranien du Pétrole n’a cependant pas donné de détails supplémentaires sur ces projets.

La Russie a joué un rôle clé dans la construction du premier réacteur nucléaire iranien à Bouchehr, illustrant la profondeur de la coopération technique entre les deux pays dans ce secteur.

Suspicion occidentale et démenti iranien

Les puissances occidentales, notamment les États-Unis, soupçonnent l’Iran de viser la possession de l’arme nucléaire. Téhéran dément fermement ces accusations, affirmant que son programme nucléaire est exclusivement à des fins pacifiques.

Le Kremlin a réitéré sa disposition à faire « tout son possible » pour soutenir les efforts en vue d’un règlement diplomatique, dans le contexte des négociations entre Téhéran et Washington sous médiation omanaise.

Des relations en plein essor

La presse française souligne l’accélération des relations russo-iraniennes ces dernières années, particulièrement depuis l’invasion russe de l’Ukraine et la volonté de Moscou de contourner son isolement occidental.

La Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord tissent des liens étroits dans divers domaines, notamment militaire, formant une sorte de front commun contre l’Occident.

Après une rencontre avec le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, le ministre iranien Bakhtiar a indiqué que l’alliance OPEP+ continuera à prendre des décisions visant à stabiliser le marché pétrolier, malgré les incertitudes dues aux fluctuations économiques internationales.

Reuters rapporte que plusieurs membres de l’alliance envisagent d’accélérer la cadence des augmentations de production lors de la réunion prévue en mai, face aux inquiétudes suscitées par les droits de douane mondiaux et le ralentissement de la demande.

source:https://www.aljazeera.net/ebusiness/2025/4/25/%d9%85%d9%88%d8%b3%d9%83%d9%88-%d9%88%d8%b7%d9%87%d8%b1%d8%a7%d9%86-%d8%aa%d8%aa%d9%88%d9%82%d8%b9%d8%a7%d9%86-%d8%a7%d8%b1%d8%aa%d9%81%d8%a7%d8%b9%d8%a7-%d8%ad%d8%a7%d8%af%d8%a7

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