Table of Contents
Le procès en reprise de Karen Read, accusée du meurtre de John O’Keefe, a mis en lumière vendredi plusieurs témoignages cruciaux, notamment autour des dernières paroles échangées entre la défenderesse et la victime avant le décès survenu le 29 janvier 2022.
Les derniers échanges avant la mort de John O’Keefe
La question centrale du procès tourne autour de savoir si John O’Keefe était encore vivant lorsqu’il a entendu les « dernières paroles » prononcées par Karen Read. Ce point est au cœur des débats opposant les procureurs à la défense.
Au cours du trajet en ambulance, après que Read, Kerry Roberts et Jennifer McCabe ont découvert O’Keefe enseveli sous un tas de neige devant la maison d’un autre policier, Read aurait raconté aux secouristes une dispute avec son petit ami, un fait reconnu par les deux parties.
Témoignage clé du pompier-paramédic Jason Becker
Un élément de discorde a émergé lors du témoignage de Jason Becker, pompier et paramédic intervenu sur les lieux à Canton. Becker et son collègue Daniel Whitley ont tous deux indiqué qu’ils croyaient alors que Karen Read était l’épouse de la victime.
Becker a expliqué ne pas avoir ressenti le besoin de demander plus de détails sur la nature de l’argument évoqué par Read, car ils ne pensaient pas être témoins dans un procès pour meurtre, mais simplement s’occuper de transférer Read à l’hôpital.
Interrogé sur le terme « argument » figurant dans son rapport, Becker a confirmé avoir utilisé ce mot, sans toutefois se souvenir que Read ait parlé de messages vocaux à ce moment-là.
Les interprétations divergentes des échanges
L’avocat de la défense, Alan Jackson, a suggéré que le mot « argument » pourrait faire référence à un contexte différent, évoquant notamment un message vocal ou une conversation antérieure dans la soirée. Becker a accepté cette hypothèse, précisant que l’argument pourrait dater de 18 ou 19 heures au lieu de minuit.
Becker a également confirmé que Read avait essayé de lui montrer une série d’appels manqués sur son téléphone, mais aucun détail supplémentaire n’a été précisé sur ses « dernières paroles » à O’Keefe.
Le contexte médical et l’état d’ivresse de Karen Read
Le Dr Garrey Faller, responsable du laboratoire de pathologie, a témoigné que le taux d’alcoolémie de Karen Read, mesuré peu après 9 heures du matin le jour des faits, était de 0,093 % — un taux qui traduit une alcoolisation notable.
Le procès a aussi révélé que Read et O’Keefe avaient quitté le Waterfall Bar and Grille à Canton vers minuit, et que Read avait reconnu avoir ajouté des doses supplémentaires d’alcool dans ses cocktails la nuit des faits.
Visite des lieux et présentation des preuves matérielles
Avant le début des témoignages de la journée, les jurés se sont rendus sur les lieux du crime, situés au 34 Fairview Road à Canton. La Lexus SUV de Karen Read a également été amenée sur place pour que les jurés puissent visualiser son emplacement dans la rue ainsi que l’endroit où un feu arrière cassé avait été constaté.
Ce premier volet de témoignages s’est achevé après une semaine intense, alors que le procès est initialement prévu pour durer entre six et huit semaines.
Famille et défense durant le procès
Les parents de Karen Read ont également été aperçus quittant le tribunal au terme de cette première semaine d’audience, témoignant de l’intensité émotionnelle qui entoure cette affaire.