Table of Contents
Un salon de coiffure installé illégalement dans le jardin d’une propriété d’une valeur estimée à 760 000 euros à Essex a été sommé de fermer ses portes suite aux nombreuses plaintes des riverains. Ce commerce, installé sans autorisation officielle, suscite un vif mécontentement dans un quartier résidentiel calme.
Une construction non déclarée pour un salon dans un jardin
En 2011, les propriétaires d’une maison située à Eastwood, Southend, dans le comté d’Essex, ont érigé une grande annexe donnant sur une piscine, sans en informer la mairie. Cette dépendance a été transformée en salon de coiffure, fonctionnant à l’abri des regards et sans permis.
Plus tôt cette année, les gérants du salon, D. Holder et M. Fallan, ont déposé une demande de régularisation pour l’utilisation rétroactive du bâtiment à des fins commerciales, espérant continuer leur activité cinq jours par semaine. Cependant, le conseil municipal de Southend a refusé cette demande.
Mesures d’envergure pour la fermeture du salon de coiffure illégal
Bien que le bâtiment ait été construit il y a plus de dix ans, ce qui aurait normalement protégé son usage contre toute action administrative, le comité de contrôle du développement urbain a décidé de prendre des mesures. Une injonction a été prononcée pour que tout équipement professionnel soit retiré afin que le bâtiment redevienne exclusivement une annexe résidentielle.
En réponse, le propriétaire a fait appel tout en déposant une nouvelle demande rétroactive avec des horaires d’ouverture réduits. Si ces nouvelles conditions sont approuvées, le salon accueillerait les clients quatre jours par semaine au lieu de cinq et limiterait le nombre à cinq clients quotidiens. Le personnel serait également réduit à un seul employé à temps partiel au lieu de deux.
Un voisinage exaspéré par les nuisances
Les riverains avaient déjà exprimé leur colère face à cette activité non autorisée dans leur jardin, qualifiant la situation de « cauchemar ». Ils dénoncent notamment un chaos dû au stationnement sur leur rue résidentielle paisible.
Un habitant a témoigné : « Le stationnement est le principal problème, cela dure depuis Noël. Pour accéder à notre allée, nous devons passer par la leur et faire marche arrière. » Il a ajouté que cela devait être un « cauchemar » pour leurs voisins immédiats partageant la même allée, qui voient passer quotidiennement des clients.
Le salon, récemment rénové, accueille jusqu’à sept clients par jour, du mardi au samedi, de 9h à 18h. Les clients entrent par l’allée partagée avec les voisins et un accès latéral.
Opposition officielle et motifs du refus
La mairie de Southend-on-Sea a reçu neuf lettres d’opposition évoquant des problèmes de stationnement, de circulation, de bruit, de nuisances olfactives, ainsi que des atteintes à la vie privée. Un autre voisin, souhaitant rester anonyme, a déclaré ne pas être au courant de la demande de permis et ne pas être favorable à celle-ci.
Le conseiller Paul Collins du quartier d’Eastwood Park a demandé que le dossier soit examiné par le comité d’urbanisme. Il estime que les aménagements proposés ne répondent pas suffisamment aux préoccupations des résidents.
Le refus de la mairie s’appuie sur le constat que l’activité commerciale introduit des « types et niveaux d’activité non domestiques qui ne correspondent pas au cadre résidentiel et lui portent un préjudice significatif ». La fréquence des allées et venues engendre « activité, bruit et perturbations incompatibles avec un environnement résidentiel ».
Le rapport d’appel mentionne que les requérants soutiennent que l’activité ne porterait pas atteinte au caractère du quartier ni au confort des voisins. Toutefois, le conseiller Collins a déclaré : « Je vais parler au nom des résidents. Ils ne sont pas satisfaits de cette proposition et souhaitent faire entendre leur voix. Je les soutiendrai. Malgré la réduction des horaires, ils estiment que ce lieu n’est pas adapté. »
« Le salon est toujours au milieu d’un jardin, entouré de maisons d’habitation. Ce n’est pas un emplacement approprié. Je ferai en sorte que le comité soit informé du mécontentement des résidents qui ne souhaitent pas que ce projet avance. »