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Une atmosphère lourde et chargée d’émotion régnait dimanche 27 avril à La Grand-Combe, dans le Gard, alors que plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour rendre hommage à Aboubakar Cissé, un jeune fidèle de 22 ans sauvagement assassiné à la mosquée Khadidja. Cette attaque, survenue vendredi matin, a profondément bouleversé la petite commune située au nord d’Alès.
Un hommage poignant à Aboubakar Cissé
Au bord du Gardon, la rivière traversant La Grand-Combe, une foule émue se pressait aux abords de la mosquée Khadidja. Aboubakar Cissé, arrivé du Mali il y a quelques années, y avait ses habitudes : chaque vendredi matin, il venait y faire le ménage. Ce rituel, interrompu brutalement par sa mort, a suscité une profonde tristesse dans cette petite communauté de 5 000 habitants.
La violence de l’attaque, perpétrée par un individu armé d’un couteau et qui a filmé son crime, a choqué les habitants. Le meurtre d’Aboubakar Cissé soulève des questions sur la sécurité des lieux de culte et la montée des tensions liées à la haine anti-musulmane.
Enquête et recherches toujours en cours
Le suspect présumé, Olivier A., natif de Lyon et sans antécédents judiciaires, est activement recherché. Quarante-huit heures après les faits, il reste introuvable, intensifiant l’inquiétude au sein de la population locale. Les autorités mettent tout en œuvre pour le retrouver rapidement.
Le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, a qualifié cet individu de « potentiellement extrêmement dangereux », soulignant dans une vidéo qu’il aurait exprimé son intention de récidiver. Cette déclaration renforce la gravité de la situation et la vigilance accrue des forces de l’ordre.
Réactions politiques et mesures de sécurité
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu à la sous-préfecture d’Alès pour rencontrer les enquêteurs. Il a annoncé l’envoi d’un télégramme à tous les préfets, demandant un renforcement de la protection des mosquées à travers toute la France afin d’éviter de nouveaux drames.
Malgré ces annonces, la présence policière sur place demeure discrète, limitée à quelques patrouilles de gendarmerie, ce qui suscite une certaine inquiétude quant à la prévention immédiate d’éventuels nouveaux actes violents.