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Le parti d’extrême droite britannique, Reform UK, a renforcé sa position lors des élections partielles du 2 mai dans le nord-ouest de l’Angleterre, infligeant un revers au gouvernement travailliste dirigé par Keir Starmer.
Victoire notable de Reform UK dans le nord-ouest
Ce vendredi 2 mai, le parti Reform UK a remporté une élection partielle dans la circonscription de Runcorn et Helsby, située dans le nord-ouest de l’Angleterre. Cette victoire intervient alors que 1 641 sièges étaient en jeu dans 23 conseils municipaux, ainsi que six mandats de maires, dont les électeurs britanniques étaient appelés à voter dès le jeudi 1er mai.
Nigel Farage, figure emblématique de l’extrême droite britannique, s’est réjoui de ce succès en qualifiant ce moment de « très, très grand ». Sur le réseau social X, il a affirmé que cette victoire représentait la preuve que Reform UK est désormais « le parti d’opposition au gouvernement travailliste ».
Réactions politiques et divisions
Les conservateurs ont rejeté fermement cette affirmation. Nigel Huddleston, coprésident de la droite traditionnelle, a reconnu sur l’émission Good Morning Britain que la confiance des électeurs serait difficile à regagner et qu’il faudrait « beaucoup de temps » pour cela.
De leur côté, les travaillistes voient dans ces résultats un avertissement sévère. Brian Leishman, député du Labour, a déclaré sur les réseaux sociaux que le gouvernement « devait changer de cap ». Il a mis en garde : « Si nous n’améliorons pas le niveau de vie de la population, le prochain gouvernement sera d’extrême droite ».
Cette montée de la défiance envers les deux formations traditionnelles, le Labour et les Tories (conservateurs), témoigne d’une désillusion grandissante parmi les électeurs britanniques.
Conséquences électorales et perspectives
Suite à cette élection partielle, Reform UK compte désormais cinq députés sur les 650 sièges de la Chambre des communes. Ce scrutin a été déclenché par la démission du député travailliste Mike Amesbury, condamné pour une agression lors d’une altercation nocturne.
Par ailleurs, les premières tendances montrent que Reform UK a remporté plusieurs dizaines de sièges de conseillers locaux ainsi qu’un mandat de maire. Les travaillistes ont quant à eux obtenu trois conseils municipaux. De nouveaux résultats sont attendus au cours de la journée.
Nigel Farage a également indiqué lors de l’émission Today que Reform UK est en bonne position pour prendre le contrôle des comtés du Lincolnshire et du Staffordshire, territoires jusqu’ici dominés par les conservateurs.
Un paysage politique fragmenté
Ces élections locales sont les moins nombreuses depuis les années 1970 en termes de sièges en jeu, mais elles illustrent la fragmentation croissante du paysage politique anglais. Elles constituent les premiers scrutins depuis le retour au pouvoir du Parti travailliste en juillet 2024, un succès obtenu avec seulement 33,7 % des voix, la plus faible proportion pour un parti vainqueur depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les prochaines élections locales de cette ampleur sont prévues en 2029, mais les résultats actuels laissent présager un bouleversement durable du jeu politique au Royaume-Uni.