Table of Contents
Des milliers de prisonniers palestiniens victimes d’une mort lente en Israël
Abdallah Al-Zaghari, président du Club des prisonniers palestiniens, alerte sur la situation dramatique des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Selon lui, des milliers de prisonniers subissent une véritable « exécution lente » à travers des pratiques de torture systématiques.
Il dénonce la transformation des camps de l’armée israélienne en véritables lieux de torture pour les prisonniers palestiniens, une réalité qu’il a exposée lors d’une intervention au congrès du Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens tenu à Bruxelles.
Des témoignages accablants de torture et de mauvais traitements
Le président a fait état de nombreuses violations documentées par des institutions spécialisées, d’anciens détenus et des visites d’équipes juridiques. Ces témoignages révèlent :
- Des actes de torture physiques et psychologiques extrêmes.
- Des privations alimentaires délibérées.
- Des abus médicaux et des traitements négligents.
- Des agressions sexuelles, y compris des cas de viol.
La situation sanitaire dans les prisons est alarmante, avec une propagation croissante de maladies et d’épidémies, aggravée par un refus systématique d’accès aux soins médicaux. Cette négligence a causé la mort de dizaines de détenus depuis le début de cette « épuration ».
Une mort lente orchestrée par des politiques ciblées
Des milliers de prisonniers palestiniens sont ainsi soumis à une politique de « meurtre lent » qui vise à les affaiblir physiquement et moralement. Al-Zaghari souligne que cette stratégie repose sur :
- Des violences répétées dans les prisons.
- Une détérioration délibérée des conditions de détention.
- Des privations et des humiliations constantes.
Le camp de prisonniers de Sdé Teyman, situé au sud d’Israël, est particulièrement tristement célèbre pour ces exactions, aux côtés d’autres prisons centrales où la situation est tout aussi dramatique.
Appel à une responsabilité internationale accrue
Face à cette situation, Abdallah Al-Zaghari appelle la communauté internationale, notamment les organisations de défense des droits humains, à reprendre leur rôle initial. Il dénonce une inaction persistante face aux abus israéliens, qualifiés de « système de brutalité ».
L’objectif est de sortir de cette passivité et d’intervenir efficacement pour protéger les droits fondamentaux des prisonniers palestiniens.
Contexte actuel et chiffres alarmants
Le 9e congrès du Coalition européenne pour la défense des prisonniers palestiniens s’est tenu récemment à Bruxelles, rassemblant responsables palestiniens, militants des droits des prisonniers, experts juridiques et représentants officiels européens.
Selon les données officielles palestiniennes :
- Environ 9 900 prisonniers palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, dont près de 400 enfants et 29 femmes.
- Ces chiffres n’incluent pas des milliers de cas de disparitions forcées, notamment dans la bande de Gaza.
Escalade de la répression en Cisjordanie et à Gaza
En parallèle de la guerre à Gaza, les forces israéliennes et les colons ont intensifié leur répression en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Cette escalade a entraîné :
- Plus de 960 Palestiniens tués.
- Environ 7 000 blessés.
- 16 400 arrestations.
- Plus de 41 000 personnes déplacées.
- Des centaines de maisons détruites.
Le conflit à Gaza, soutenu activement par les États-Unis depuis le 7 octobre 2023, est qualifié d’extermination systématique, avec plus de 170 000 Palestiniens tués ou blessés, essentiellement des femmes et des enfants, ainsi que plus de 11 000 disparus.