Imperturbable et déterminée, Marion Waller poursuit sa campagne avec un objectif clair et constant depuis le lancement de sa candidature le 16 mars : « Gagner et être maire de Paris. » Moins connue et moins expérimentée que ses concurrents, elle se présente comme la troisième candidate à la primaire socialiste du 30 juin, en lice pour les élections municipales dans la capitale. Face au sénateur Rémi Féraud et au député Emmanuel Grégoire, tous deux plus âgés et chevronnés, Marion Waller crée la surprise et affiche une confiance inébranlable à l’approche du premier débat public et médiatique prévu le 6 mai au soir.
Une candidate légitime malgré son jeune âge
À seulement 32 ans, Marion Waller se montre parfaitement à l’aise dans cette campagne. Directrice du Pavillon de l’Arsenal depuis 2023, un centre parisien dédié à l’urbanisme et à l’architecture, elle revendique un héritage politique partagé avec ses adversaires : celui d’Anne Hidalgo, maire sortante du Parti socialiste, qui a décidé de ne pas briguer un troisième mandat.
Son expérience passée en tant que conseillère au cabinet d’Anne Hidalgo, de 2020 à 2023, renforce sa légitimité. Elle assume pleinement l’étiquette de « bébé Hidalgo », un surnom attribué à ceux qui ont débuté leur engagement politique lors de la campagne municipale de 2014. Ce lien étroit avec la maire sortante souligne sa connaissance des dossiers parisiens et son ancrage dans le paysage politique local.
Un positionnement qui bouscule la primaire socialiste
La candidature de Marion Waller a surpris le milieu politique, notamment parce qu’elle s’oppose à deux figures bien établies, Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire. Malgré le contraste d’expérience, elle ne manifeste aucune hésitation quant à sa place dans cette course. « Je porte mes idées, je me sens tout à fait à ma place et légitime », affirme-t-elle avec assurance.
En revanche, sa démarche n’a pas été bien accueillie par Anne Hidalgo, qui a réagi en annulant un rendez-vous prévu après avoir appris la nouvelle de la candidature de Marion Waller. Ce geste illustre les tensions potentielles au sein du Parti socialiste à l’approche des municipales.