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Le livre La Meute. Enquête sur la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon (Flammarion), rédigé par les journalistes Charlotte Belaïch (Libération) et Olivier Pérou (Le Monde), a déclenché une véritable mobilisation médiatique avant même sa sortie officielle.
Une promotion médiatique intense dès la sortie du livre
Dès le 4 mai, des extraits ont été publiés dans Le Monde, suivis par des critiques et recensions dans Le Point, L’Express, Le Figaro, RTL, L’Indépendant, ainsi qu’en Une de Libération, Le Parisien et Marianne. Ces médias ont proposé également des entretiens approfondis sur France Inter, RTL et dans l’émission « Quotidien ».
Jean-Michel Aphatie, la veille de l’interview sur TMC, avait déjà annoncé la teneur critique du livre : « [Ils] racontent dans La Meute […] la vraie vie de La France insoumise : une dictature en miniature. Épouvantable ! »
Un livre au cœur du débat politique
L’enquête est rapidement devenue un sujet incontournable des médias. France Info lui a consacré son « Brief politique » le 5 mai, tandis que TF1 a diffusé un éditorial d’Alba Ventura qualifiant le livre de « secte dont Jean-Luc Mélenchon serait le gourou ». Sur BFM-TV, Apolline de Malherbe a longuement évoqué le sujet lors d’un entretien avec Fabien Roussel, dont les propos ont été massivement relayés par l’AFP et la presse nationale.
Franceinfo a également organisé un plateau quelques heures après avoir interrogé Alexis Corbière sur les accusations portées par l’enquête. Par ailleurs, Nathalie Mauret a publié un article dans plusieurs journaux du groupe Ebra, dont Le Dauphiné Libéré et Les Dernières Nouvelles d’Alsace.
Sur France Culture, dans la matinale du 6 mai, le sociologue Didier Eribon a été confronté aux accusations d’antisémitisme visant La France Insoumise, dans un échange tendu avec l’animateur Guillaume Erner.
Le phénomène médiatique d’un genre récurrent
Si La Meute bénéficie d’un retentissement spectaculaire, ce type d’enquête journalistique sur Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise n’est pas inédit. L’émission « Complément d’enquête » sur France 2, diffusée fin avril, en est un exemple récent.
Ce genre de publications s’inscrit dans une tradition médiatique très prisée et lucrative. Elles ouvrent systématiquement les portes des plateaux audiovisuels et les colonnes des journaux à leurs auteurs, se concentrant sur les supposées « dérives » et « ambiguïtés » autour de la figure de Mélenchon, souvent qualifié de « gourou ».
Dans un contexte de diabolisation persistante de la gauche, certains journalistes n’hésitent pas à espérer que ces révélations mettent La France Insoumise en difficulté pour les futures échéances électorales, tout en se dispensant parfois de lire intégralement l’ouvrage.
Un traitement médiatique paradoxal
Malgré ces accusations et ce flot critique, Jean-Luc Mélenchon bénéficie selon certains observateurs d’une « immunité médiatique sidérante », comme l’a récemment souligné Pascal Praud sur CNews. Cette contradiction traduit les tensions au sein du paysage médiatique français et la complexité du traitement politique autour de figures controversées.