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La 108ᵉ édition du Giro d’Italie s’élance ce vendredi 9 mai de Durazzo en Albanie, pour un tracé de 3 443 kilomètres qui s’achèvera trois semaines plus tard à Rome, le dimanche 1er juin. Sans la participation du tenant du titre Tadej Pogacar, le suspense est relancé et plusieurs coureurs ambitieux se disputent le maillot rose.
Le parcours : deux contre-la-montre et une bataille décisive avant la dernière étape
Pour la quinzième fois de son histoire, le Giro débute hors d’Italie avec trois étapes en Albanie. La première semaine comporte deux étapes de plaine, dont une avec une première ascension délicate au col de Lloraga, près de Vlorë, suivies d’un contre-la-montre individuel de 13,7 km dans la capitale, Tirana.
Le peloton reviendra ensuite en Italie pour une semaine plus calme jusqu’à la 7ᵉ étape, qui marquera la première arrivée au sommet avec quatre ascensions, notamment le Monte Urano et une montée finale vers Tagliacozzo, potentiellement décisive pour les premiers écarts au classement général.
Après la première journée de repos le 19 mai, la deuxième semaine reprendra avec un deuxième contre-la-montre individuel, plus long cette fois, de plus de 28 km entre Lucca et Pise (étape 10). L’étape 11 offrira l’ascension la plus exigeante du Giro, l’Alpe San Pellegrino : 14 km à 8,2 % de moyenne, avec des passages proches de 20 %.
La dernière semaine s’annonce légendaire, avec des montées mythiques comme le Monte Grappa (étape 15), l’arrivée-clé à San Valentino (étape 16), et le Colle delle Finestre (étape 20), un juge de paix de 18,5 km à 9,2 % de moyenne, juste avant la dernière étape à Rome.
Les favoris : duel attendu entre Roglic et Ayuso
Privé de Tadej Pogacar, vainqueur en 2024, le Giro voit ses cartes redistribuées. Primoz Roglic apparaît comme le grand favori. Le Slovène, vainqueur en 2023, dispose d’une expérience solide avec quatre succès sur la Vuelta et pourrait renforcer sa suprématie sur les Grands Tours hors Tour de France en l’absence de ses compatriotes Pogacar et Jonas Vingegaard.
Le jeune Espagnol Juan Ayuso, 22 ans, veut inscrire son premier Grand Tour à son palmarès. Troisième de la Vuelta à seulement 19 ans, il découvre le Giro parmi les pros cette année, après avoir déjà remporté l’épreuve chez les espoirs. Le leader d’UAE Emirates, également épaulé par Adam Yates, pourrait créer la surprise.
Parmi les autres candidats sérieux figurent :
- Richard Carapaz, vainqueur en 2019, qui a retrouvé de l’ambition avec une 4ᵉ place sur la Vuelta 2024.
- Antonio Tiberi, jeune espoir italien de 23 ans, cinquième l’an passé avec le maillot du meilleur jeune.
Les Français : la dernière de Bardet, les espoirs Gaudu et Magnier
Quatorze coureurs français prendront le départ en Albanie, soit sept de moins que l’an passé. Le regard sera principalement tourné vers Romain Bardet, qui dispute son dernier Grand Tour avant de prendre sa retraite sportive après le Dauphiné (8-15 juin). Leader de la formation PicNic PostNL, il nourrit des ambitions mesurées sur ce Giro, le seul des trois Grands Tours où il aurait souhaité faire mieux. « Ce sont les jambes qui décideront », a-t-il confié récemment.
David Gaudu, pour qui ce premier Giro était un objectif majeur de la saison, devra faire preuve de patience après une chute au Tirreno-Adriatico et une performance décevante au Tour de Romandie. Le coureur de Groupama-FDJ tentera de se placer au mieux, mais sa condition actuelle ne laisse pas présager de grandes ambitions au classement général. Une victoire d’étape serait bienvenue.
Enfin, côté sprint, Paul Magnier (Soudal Quick-Step), à seulement 21 ans et à son premier Grand Tour, sera l’espoir tricolore. L’Isérois pourra compter sur une équipe solide pour tenter de briller.
Diffusion : où suivre le Giro 2025 ?
L’intégralité de la 108ᵉ édition du Giro sera retransmise sur la chaîne Eurosport. Les passionnés pourront ainsi suivre chaque étape dans les meilleures conditions, du départ en Albanie jusqu’à l’arrivée finale à Rome.