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Avant la rénovation complète de la place de la Riponne à Lausanne, des aménagements temporaires sont en cours de préparation. Cependant, la Ville a réduit l’ampleur d’un projet architectural mené par l’EPFL, provoquant la déception de plusieurs étudiants impliqués.
La structure en bois conçue par des étudiants de l’EPFL doit être construite à la place de l’ancienne fontaine (à droite sur la photo).
Un aménagement provisoire pour préparer la rénovation
La municipalité de Lausanne a présenté des mesures temporaires destinées à embellir la place de la Riponne, dont le parking souterrain est actuellement en travaux. La réhabilitation complète de la place est prévue d’ici 2028. Cette année, la mise en place d’îlots de verdure et de fresques devrait égayer cet espace urbain.
Dans les prochains jours, une structure en bois éphémère sera édifiée à l’emplacement de l’ancienne fontaine carrée, récemment supprimée. Ce projet est le fruit d’une collaboration étroite avec 200 étudiants en architecture de l’EPFL, encadrés par le laboratoire ALICE.
Ce laboratoire permet aux étudiants de concevoir intégralement une œuvre architecturale destinée à l’espace public. La future installation comprendra des gradins et des assises, ainsi qu’une scène circulaire visible depuis plusieurs points, pouvant accueillir des événements culturels ponctuels, selon les explications communiquées par la Ville de Lausanne.
Un projet réduit et des étudiants déçus
Malgré cet enthousiasme initial, les étudiants concernés ont exprimé leur mécontentement. La Ville a en effet réduit à la dernière minute les plans du pavillon en bois, supprimant une partie de la structure qui devait initialement culminer à 12 mètres de hauteur. Cette décision a surpris et déçu les étudiants, qui ont investi plusieurs centaines d’heures dans la conception et la planification de l’ouvrage.
Ils regrettent également que des fonds publics aient déjà été dépensés et que du matériel commandé ne soit désormais plus adapté aux nouveaux plans. Plusieurs d’entre eux suspectent des raisons politiques à cette décision, évoquant un possible souci d’image à un an des élections communales, et estiment que les explications communiquées par la Ville manquent de clarté.
Réponse de la municipalité et incompréhensions persistantes
Interrogé sur ces modifications, le syndic Grégoire Junod, responsable du dossier, confirme que le projet a dû être ajusté mais assure qu’il n’y avait aucun désaccord de fond. Selon lui, les changements ont été dictés par les contraintes liées au chantier en cours, notamment des limitations d’espace et de poids imposées pour la structure.
Des validations techniques déjà obtenues
De leur côté, les étudiants restent perplexes face à ces arguments. «Tous les ingénieurs ont validé la structure. Nous avons obtenu tous les feux verts», affirment-ils. Ils précisent également qu’on leur a indiqué que la décision n’était pas motivée par des raisons techniques, ce qui ajoute à leur étonnement et à leur frustration collective.