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Il y a exactement trois ans, Charles Dubouloz a marqué l’histoire de l’alpinisme par une ascension solo remarquable : la voie Rolling Stones, en pleine face nord des Grandes Jorasses, dans le massif du Mont-Blanc. Ce qui rend son exploit unique ? Il chantait des classiques de la chanson française pour réchauffer son âme au fil de cette aventure vertigineuse. En mai 2024, il prévoit de retourner en Himalaya, au Népal, pour ouvrir une nouvelle voie après avoir conquis l’Hungchi, un sommet culminant à 7 029 mètres.
Une passion mêlée entre alpinisme et chanson française
Charles Dubouloz est avant tout un alpiniste audacieux qui n’hésite pas à mêler la musique à ses expéditions. Il confie que la musique l’accompagne régulièrement en montagne, où il s’infuse des mélodies de la chanson française pour garder le moral et la motivation. Pour lui, chanter en grimpant est une façon de se reconnecter à ses émotions et d’affronter les difficultés avec un esprit apaisé.
Le mélange d’effort physique et de musique est pour lui un équilibre essentiel. Il écoute principalement sa musique sur son téléphone ou via des enceintes Bluetooth chez lui, mais c’est en montagne, pendant ses ascensions, qu’il préfère vraiment ressentir chaque note.
Souvenirs musicaux et influences
Son premier disque acheté avec son argent de poche était un CD de MC Solaar, Cinquième As, qu’il a acquis à l’âge de 12 ans. Renaud l’a également marqué, comme en témoigne son dernier achat, Manhattan-Kaboul. Il avoue aussi aimer partager certains titres avec la personne qui l’accompagne dans la vie, notamment Jimmy de Moriarty, qu’il décrit comme un morceau « tellement beau ».
Parmi ses titres fétiches figurent Petit frère d’IAM (1997), Lonely Day de System of a Down (2005) et Le Cavalier sans tête de Damien Saez (2008). Il ne cache pas non plus son attachement à l’album Suprême NTM, dont la pochette lui ferait plaisir encadrée dans son salon.
Des goûts tranchés et une ouverture musicale
Si Charles apprécie la musique live pour son intensité et l’émotion qu’elle suscite — il cite notamment un concert de Damien Saez à Lyon en 2019 comme un de ses plus beaux souvenirs — il avoue une certaine réserve face à certains artistes contemporains. Il n’est pas fan d’Aya Nakamura, qu’il a découverte lors des Jeux Olympiques de Paris, ni de la musique de Justin Bieber, qu’il juge manquer d’authenticité.
Question surprise, il ne connaissait pas le drone metal lorsqu’on lui a posé la question, pensant que c’était du métal joué par un drone ! Malgré tout, il ne garde que de bons souvenirs de concerts et ne déteste voir aucun groupe sur scène.
Instants musicaux et émotions intenses
Les morceaux qui touchent profondément Charles Dubouloz sont nombreux. Il confesse que Ville morose de Nadine Shah le fait pleurer à chaque écoute. Pour un moment sentimental, il choisirait Goodbye my Lover de James Blunt à ses funérailles. Parmi les chansons qui l’ont marqué, il évoque aussi la bande originale de Rocky 3, avec l’inoubliable Eye of the Tiger qui l’a fait vibrer.
En boucle récemment, il a écouté Kleenex de Johnny Jane, une découverte qu’il qualifie d’« énorme ».