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Football féminin : croissance, investissements et enjeux en France

by Sara
Football féminin : croissance, investissements et enjeux en France
France

À quelques jours de la finale inaugurale de l’Arkema Première Ligue féminine, la Fédération française de football (FFF) et la Ligue féminine du football professionnel (LFFP) ont dressé un premier bilan encourageant de cette nouvelle ère. Initiée il y a environ un an, cette transformation majeure vise à renforcer la professionnalisation du football féminin en France, en misant sur une meilleure médiatisation, un accroissement de l’affluence et des investissements soutenus.

Hausse significative de l’affluence dans les championnats féminins

Pour attirer davantage de spectateurs, la FFF et la LFFP ont axé leur stratégie sur l’attractivité des deux principales divisions féminines. La diffusion de deux matchs en prime time sur Canal+ contribue à dynamiser l’intérêt du public. Cette saison, l’affluence a augmenté de 50 % en Arkema Première Ligue et a doublé en Seconde Ligue, selon les chiffres communiqués par les instances dirigeantes.

À mi-parcours, près de 100 000 personnes (98 667 spectateurs) ont assisté aux rencontres de Première Ligue, soit une moyenne d’environ 1 500 supporters par match, contre 1 055 un an auparavant. Quatre des dix meilleures affluences historiques de la division ont été enregistrées cette saison, avec notamment un record de 20 489 spectateurs lors de la victoire de l’Olympique lyonnais au Parc des Princes, un record pour le PSG à domicile et la quatrième meilleure affluence historique du football féminin français.

En Seconde Ligue, le record d’affluence a été battu à Lens lors du match contre Metz en avril, rassemblant 10 237 spectateurs. Toutefois, les demi-finales des playoffs n’ont pas atteint leur pleine capacité, avec 3 500 personnes au Groupama Stadium pour OL-Dijon et moins de 5 000 pour le derby PSG-PFC. Jean-Michel Aulas a promis d’optimiser la programmation pour les prochaines phases finales.

Des investissements en forte progression

Le budget initial de 10 millions d’euros prévu pour la première saison a rapidement évolué. Philippe Diallo, président de la FFF, a confirmé que 9 millions d’euros avaient été investis lors du lancement (2022-2023) et que la saison en cours bénéficiait déjà de 14 millions d’euros, illustrant une dynamique de croissance importante. La Fédération s’est engagée à injecter 70 millions d’euros sur cinq ans pour soutenir ce développement.

L’objectif est clair : rendre la Ligue attractive afin de devenir un moteur pour le football féminin et atteindre 500 000 licenciées dans les prochaines années. Dans cette perspective, le partenariat avec le groupe chimique français Arkema, présent depuis six ans, a été prolongé jusqu’en 2028. Parallèlement, les responsables travaillent à l’intégration de nouveaux investisseurs, malgré un contexte économique difficile. Jean-Michel Aulas a souligné l’importance que le football féminin ne pâtisse pas des difficultés rencontrées par le football masculin professionnel.

Par ailleurs, Philippe Diallo a évoqué un projet novateur, visant à transformer la Ligue professionnelle de football (LFP) en une « société de clubs », concept qui pourrait être étendu à la LFFP.

La convention collective des joueuses toujours en suspens

Sur le plan des droits des joueuses, les progrès sont encore limités. La professionnalisation a permis une augmentation de 30 % du nombre de contrats à temps plein et une hausse de 15 % du salaire médian. Certaines avancées ont été actées, notamment concernant l’accompagnement en cas de grossesse. Néanmoins, la convention collective des footballeuses professionnelles reste inachevée, freinée par des désaccords persistants entre clubs et joueuses, notamment au sujet du droit à l’image.

Malgré ces difficultés, Jean-Michel Aulas s’est montré optimiste, indiquant que les discussions avaient abordé les principaux sujets et que des réunions étaient prévues pour faire évoluer la situation rapidement.

L’élargissement de la Première Ligue : un avenir incertain

L’augmentation du nombre de clubs en Première Ligue, de 12 à 14, était l’un des objectifs affichés pour la saison 2026-2027. Cependant, Jean-Michel Aulas reste prudent, insistant sur la nécessité de recueillir l’adhésion unanime des clubs avant toute décision.

En revanche, la montée prochaine de Marseille et Lens en Première Ligue est perçue positivement. Ces clubs populaires pourraient favoriser de nouveaux records d’affluence et dynamiser la compétition. La création annoncée d’une Coupe de la Ligue féminine, avec un « nameur » dont l’identité sera bientôt révélée, viendra compléter le calendrier, avec un lancement prévu le 13 septembre et une finale programmée à Abidjan (Côte d’Ivoire) le 14 mars. Cette compétition offrira plus de rencontres pour les petites équipes et permettra aux clubs engagés en coupes européennes de débuter dès les quarts de finale.

Joueuse de football féminin
Jean-Michel Aulas et Philippe Diallo lors d'une conférence de presse
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source:https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/foot-investissements-et-affluence-en-hausse-convention-collective-pas-encore-signee-le-bilan-de-la-premiere-annee-de-la-nouvelle-ligue-feminine_7244559.html#xtor=RSS-3-%5Blestitres%5D

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