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François Bayrou a livré sa défense lors de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée à l’affaire Bétharram, affirmant ne rien savoir au-delà des informations publiées par la presse. Le Premier ministre français réfute ainsi toute accusation de mensonge ou de dissimulation des violences révélées dans ce pensionnat catholique.
Un témoignage sous pression
Après plusieurs mois de déclarations maladroites, François Bayrou a été entendu pendant plus de trois heures ce mercredi 14 mai en fin d’après-midi. Cette audition s’inscrit dans le cadre d’une commission d’enquête initiée en février pour examiner le contrôle et la prévention des violences dans les établissements scolaires publics et privés. Elle fait suite aux révélations sur les décennies d’abus physiques et sexuels systématiques à l’école Notre-Dame de Bétharram, un pensionnat catholique du Béarn.
Cette institution privée est particulièrement sensible pour le Premier ministre, puisque plusieurs de ses enfants y ont été scolarisés et que son épouse y a enseigné le catéchisme.
Un « continent caché » dévoilé
En début d’audition, François Bayrou a qualifié l’affaire de « continent caché », dont la lumière a été portée notamment par le mouvement #MeToo. Il a salué le courage des victimes et des lanceurs d’alerte qui ont permis de faire éclater ces faits longtemps tus.
Cependant, il a dénoncé avec force ce qu’il considère comme des « manœuvres » visant à faire de lui une « cible politique ». Selon lui, il est victime d’un « procès en scandale » dont il se réjouissait de « enfin » pouvoir se défendre devant une commission qu’il a décrite comme « pas totalement objective ».
Chronologie et défense étayée
Pour renforcer sa défense, François Bayrou a mobilisé de nombreuses dates, insistant sur le fait qu’il n’a jamais eu connaissance de ces violences au-delà des informations déjà disponibles publiquement. Le Premier ministre affirme ainsi n’avoir jamais menti ni tenté de cacher les faits, soulignant qu’il a toujours agi en connaissance de cause selon les éléments dont il disposait.