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Trump en Middle East : visite historique et accords majeurs

by Sara
Trump en Middle East : visite historique et accords majeurs
France

Donald Trump poursuit sa tournée historique au Moyen-Orient avec une visite officielle au Qatar, marquant la première fois qu’un président américain se rend dans ce pays du Golfe pour un déplacement d’État. Cette étape a été marquée par des rencontres diplomatiques inédites et la signature d’accords commerciaux majeurs.

Une rencontre historique avec le président syrien Ahmed al-Sharaa

Avant d’arriver au Qatar, Donald Trump a tenu une réunion très attendue avec le nouveau président syrien, Ahmed al-Sharaa. Cette rencontre constitue un événement sans précédent depuis près d’un quart de siècle, les présidents syrien et américain ne s’étant pas rencontrés face à face depuis longtemps.

Jusqu’en décembre dernier, les États-Unis offraient une récompense de 9 millions d’euros pour la capture d’al-Sharaa, et continuaient à considérer le groupe armé Hayat Tahrir al-Sham, dirigé par al-Sharaa durant la guerre civile syrienne, comme une organisation terroriste étrangère en raison de ses liens passés avec Al-Qaïda. Cependant, la chute du gouvernement de Bachar al-Assad en décembre, orchestrée par une coalition menée par HTS, a conduit Washington à réévaluer ses positions.

Trump a annoncé la levée des sanctions imposées à la Syrie sous l’ère al-Assad, saluée par le gouvernement d’al-Sharaa comme un pas vers la stabilité et un rétablissement économique. Lors de la réunion à Riyad, al-Sharaa s’est joint à Trump et au prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, avec la participation téléphonique du président turc Recep Tayyip Erdogan.

Le président américain a encouragé la Syrie à expulser les « terroristes étrangers » et ceux « palestiniens » présents à ses frontières, tout en appelant à la normalisation des relations avec Israël. Al-Sharaa a affirmé partager les intérêts américains en matière de lutte contre le terrorisme et de destruction des armes chimiques, et a invité les États-Unis à investir dans le secteur pétrolier syrien.

Donald Trump salue avec l'Émir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani

Interrogé à bord d’Air Force One sur ses impressions, Trump a déclaré : « Super. Je pense très bien. Jeune, charismatique. Dur au mal. Un passé fort, très fort. Un combattant. Il a une vraie chance de réussir à rassembler son pays. »

Donald Trump s'adresse à la presse dans Air Force One

Un accueil princier au Qatar

À son arrivée à Doha, Trump a été accueilli avec faste, soulignant l’importance historique de sa visite au Qatar. Alors même que l’Air Force One entrait dans l’espace aérien qatari, une escorte de chasseurs F-15 lui a été dédiée en signe d’honneur.

L’Émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, était présent pour saluer le président américain, tandis qu’une garde cérémonielle à cheval et à dos de chameau accompagnait le cortège officiel jusque sur le site de la visite d’État.

« Nous sommes extrêmement honorés de votre présence. C’est une visite historique », a déclaré l’Émir. « Vous êtes le premier président américain à visiter officiellement le Qatar, ce qui nous rend très fiers. »

Cette mise en scène somptueuse, avec notamment des dîners d’État et des cérémonies traditionnelles de thé et café, a su capter l’attention du public américain.

Trump lui-même a exprimé son admiration pour la décoration intérieure du Palais Amiri, qualifiant le marbre de « parfait ».

Trump marche aux côtés de l'Émir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani

Un accord commercial et militaire historique

La visite de Trump au Qatar a abouti à la signature d’accords économiques et militaires d’une ampleur sans précédent. La Maison-Blanche a annoncé un engagement commercial d’au moins 1 100 milliards d’euros, notamment avec la commande de 210 avions Boeing par Qatar Airways, représentant un contrat évalué à environ 88 milliards d’euros.

Ce contrat est le plus important jamais passé dans l’histoire de Boeing, un exploit salué par Trump lors de la signature officielle en présence de l’Émir Al Thani.

Par ailleurs, le pacte inclut des achats de technologies de drones et d’antidrones auprès de sociétés américaines comme Raytheon, ainsi que des investissements dans le secteur énergétique américain.

L’Émir a exprimé son optimisme quant à ce partenariat renforcé : « Après la signature de ces documents, nous entamons un nouveau chapitre dans la relation entre le Qatar et les États-Unis. »

L'Émir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani salue Donald Trump

Des critiques sur des potentiels conflits d’intérêts

Malgré ces avancées diplomatiques, la visite de Trump au Qatar suscite des controverses aux États-Unis, notamment parmi les démocrates. En amont du voyage, plusieurs médias ont rapporté que le ministère de la Défense envisageait d’accepter un avion de luxe Boeing d’une valeur estimée à 370 millions d’euros offert par le Qatar, surnommé « palais dans le ciel ».

Ce cadeau, l’un des plus importants dans l’histoire présidentielle, a soulevé des questions éthiques notamment en ce qui concerne la clause des émoluements de la Constitution américaine, qui interdit de recevoir des cadeaux de gouvernements étrangers sans l’approbation du Congrès.

Trump a défendu publiquement cette transaction, la qualifiant de « CADEAU, GRATUIT » et d’une opération « très transparente ». Il a également démenti vouloir utiliser l’appareil à des fins personnelles après son mandat, précisant que l’avion serait probablement mis hors service et envoyé dans sa bibliothèque présidentielle.

Lors de la rencontre avec l’Émir, aucune mention n’a été faite à ce sujet, et il reste incertain si cette affaire sera poursuivie.

Par ailleurs, des journalistes ont interrogé Trump sur un autre possible conflit d’intérêts impliquant un fonds d’investissement des Émirats arabes unis – prochaine étape de sa tournée – qui envisagerait d’acheter pour environ 1,85 milliard d’euros de cryptomonnaies auprès d’une société gérée par la famille Trump.

Le président a répondu : « Je ne sais pas grand-chose à ce sujet. Mais je suis un grand fan de la crypto. Je le suis depuis le début, depuis la campagne. Je crois en la crypto. »

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source:https://www.aljazeera.com/news/2025/5/14/key-takeaways-from-day-two-of-donald-trumps-tour-of-the-middle-east?traffic_source=rss

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