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Une douleur à l’épaule, un signal d’alerte méconnu du cancer du foie
Chaque année, plus de 11 000 personnes sont touchées par le cancer du foie en France, une maladie souvent silencieuse à ses débuts. Le cancer se développe généralement sur un foie fragilisé, notamment par une cirrhose ou une hépatite virale, et est souvent détecté lors du suivi de ces affections. Cependant, il peut aussi apparaître chez des personnes sans antécédents hépatiques, restant longtemps asymptomatique.
Parmi les rares signes précoces, une douleur persistante à l’épaule droite ou au dos peut survenir, un symptôme souvent négligé mais révélateur.
Comprendre la douleur à l’épaule liée au cancer du foie
Cette douleur inhabituelle est causée par l’irritation du nerf phrénique, qui relie le foie à l’épaule droite. Lorsqu’une tumeur hépatique grossit ou exerce une pression sur le diaphragme, elle provoque des douleurs dites « référées », ressenties à distance, notamment au niveau de l’épaule ou du dos.
Ce symptôme peut passer inaperçu car il n’est pas directement associé au foie par la plupart des patients, pourtant il mérite une attention particulière.
Autres signes à surveiller en cas de carcinome hépatocellulaire
Le carcinome hépatocellulaire (CHC), représentant 90 % des cancers du foie, se manifeste par différents symptômes qui ne doivent pas être ignorés :
- Nausées inexpliquées accompagnées d’un malaise persistant sans raison évidente.
- Perte d’appétit et sensation de satiété rapide, même après un repas léger.
- Perte de poids involontaire souvent associée à une fatigue inhabituelle.
- Jaunissement progressif de la peau et du blanc des yeux, lié à une accumulation de bilirubine, provoquant également des démangeaisons cutanées.
L’importance d’un dépistage précoce pour améliorer le pronostic
Ces symptômes pouvant avoir plusieurs origines, il est essentiel de consulter rapidement en cas de douleur persistante à l’épaule ou d’apparition de signes inquiétants. Un diagnostic précoce est déterminant car le cancer du foie reste l’un des cancers les plus meurtriers avec un pronostic généralement défavorable.
Sans prise en charge rapide, le taux de survie à cinq ans reste inférieur à 33 %. Une vigilance accrue permet d’augmenter les chances de traitement efficace.