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Le sénateur démocrate de Californie, Alex Padilla, a été expulsé de manière spectaculaire d’une conférence de presse à Los Angeles, le jeudi 12 juin, alors qu’il tentait d’adresser des questions à la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, membre de l’administration Trump.
Une intervention musclée
Les scènes de l’incident, largement diffusées sur les chaînes de télévision américaines, montrent M. Padilla se levant pour interroger la secrétaire alors que celle-ci défendait les arrestations massives d’immigrés en situation irrégulière, une situation qui a suscité des manifestations à Los Angeles et dans d’autres villes des États-Unis.
Durant l’altercation, le sénateur a été poussé hors de la salle par des agents fédéraux, malgré ses tentatives de résistance. Ses services ont déclaré qu’il avait été « écarté par la force, plaqué au sol et menotté ».
Critiques après l’expulsion
À l’extérieur, Padilla a exprimé son indignation face à son expulsion, affirmant qu’il cherchait des réponses sur les politiques d’immigration de l’administration Trump. « Si c’est ainsi que cette administration répond à un sénateur qui pose une question… je ne peux qu’imaginer ce qu’ils font aux ouvriers agricoles et aux cuisiniers dans toute la Californie et dans tout le pays », a-t-il déclaré.
Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a qualifié le comportement de Padilla de « puéril », tandis que Tricia McLaughlin, porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure, a ajouté que le sénateur n’avait pas suivi les instructions des agents.
Indignation politique
L’incident a provoqué une onde de choc parmi les démocrates. Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, a décrit la situation comme « choquante, dictatoriale et honteuse ». Chuck Schumer, leader des sénateurs démocrates, a demandé une enquête sur l’incident, le qualifiant de « totalitaire ».
Au Congrès, une dizaine de parlementaires d’origine hispanique ont appelé à la protection de Padilla et de l’institution du Congrès, dénonçant une « campagne d’intimidation » contre l’opposition.
Réactions de Kamala Harris
Alex Padilla, devenu en 2021 le premier sénateur latino-américain de Californie, a succédé à Kamala Harris lorsqu’elle a été élue vice-présidente. Cette dernière a réagi sur les réseaux sociaux, affirmant que son successeur représentait les Californiens et qualifiant l’expulsion d’« abus de pouvoir honteux et stupéfiant ».