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La Banque mondiale a annoncé son intention de soutenir à nouveau des projets nucléaires pour la première fois depuis plusieurs décennies. Ce changement de cap marque un retour significatif de l’énergie nucléaire dans l’agenda mondial.
Un soutien renouvelé pour l’énergie nucléaire
Lors d’un courrier adressé au personnel, le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a expliqué que l’institution allait soutenir des initiatives liées à la production d’énergie nucléaire. Cela inclut le prolongement des réacteurs existants dans les pays qui en possèdent déjà, ainsi que l’amélioration des réseaux et infrastructures énergétiques. La Banque mondiale prévoit également de concentrer ses efforts sur le développement des petits réacteurs modulaires (PRM), qui pourraient se révéler être des options viables pour de nombreux pays à long terme.
Collaboration avec l’AIEA
Pour mener à bien ces projets, la Banque mondiale s’engagera dans un partenariat avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ce partenariat vise à renforcer la capacité de l’institution à conseiller sur des questions essentielles telles que la non-prolifération, la sécurité et le cadre réglementaire. Ajay Banga n’a pas divulgué les montants qui pourraient être attribués à ces initiatives.
Un besoin croissant d’électricité
La Banque mondiale a également pour objectif de connecter plus de 300 millions de personnes aux réseaux électriques au cours de la prochaine décennie, une nécessité pour lutter contre la pauvreté. Ajay Banga a souligné que la demande d’électricité dans les pays en développement devrait plus que doubler d’ici 2035, nécessitant une augmentation des financements pour les réseaux électriques, passant de 280 milliards d’euros par an à 630 milliards d’euros par an dans les dix prochaines années.
Un regain d’intérêt pour le nucléaire
Après la catastrophe de Fukushima en 2011, l’énergie nucléaire avait été mise de côté, mais elle fait aujourd’hui un retour en force à l’échelle mondiale. Ce regain d’intérêt est principalement alimenté par les besoins énergétiques croissants dans le secteur numérique, notamment avec le développement de l’intelligence artificielle (IA). Aux États-Unis, plusieurs entreprises technologiques envisagent la fabrication de PRM pour alimenter leurs centres de données, où la consommation d’énergie a explosé.
Plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni et l’Indonésie, ont récemment annoncé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, y voyant une solution décarbonée pour répondre à leurs besoins en électricité grandissants.
Ce soutien renouvelé de la Banque mondiale à l’énergie nucléaire souligne les enjeux croissants liés à la production d’énergie durable et à l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux.