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Poutine prêt à rencontrer Zelensky, mais sous conditions strictes dans un contexte de conflit prolongé
Après plus de trois ans de guerre en Ukraine, la perspective d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky revient sur la table, mais reste conditionnée à une étape finale des négociations. Lors d’une déclaration récente, le président russe a affirmé être « même prêt à rencontrer » son homologue ukrainien, à condition que cela intervienne dans le cadre de la « dernière étape » des pourparlers entre Moscou et Kiev.
Dans un contexte marqué par une progression limitée sur le terrain et l’absence de progrès concret dans les négociations, Poutine a également exprimé ses doutes quant à la légitimité de Zelensky, dont le mandat présidentiel s’achèvera en mai 2024. La mise en place de la loi martiale en Ukraine a empêché la tenue d’élections présidentielles, ce qui, selon Moscou, soulève des questions sur la représentation et la crédibilité de Kiev dans ces négociations. « Je suis prêt à rencontrer tout le monde, même Zelensky. Là n’est pas la question. Si l’État ukrainien fait confiance à une personne pour mener des négociations, cela peut être Zelensky », a déclaré le chef du Kremlin.
Une volonté de fin du conflit et de prévention des récurrences
Poutine a insisté sur la nécessité de « trouver une solution qui, non seulement mette fin au conflit actuel, mais qui crée également les conditions nécessaires pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à long terme ». Deux cycles de négociations à Istanbul n’ont pas permis d’aboutir à un cessez-le-feu ou à une avancée significative, la Russie exigeant notamment le retrait des forces ukrainiennes de régions revendiquées, la renonciation de Kiev à l’adhésion à l’OTAN, ainsi que la limitation de la taille des forces armées ukrainiennes.
Progressions sur le terrain et défiances stratégiques
Sur le plan militaire, Vladimir Poutine a confirmé que l’armée russe progressait quotidiennement sur la ligne de front en Ukraine, malgré la résistance ukrainienne appuyée par le soutien occidental. Selon lui, « nos troupes progressent sur toute la ligne de contact » et chaque jour voit des avancées plus ou moins importantes.
Concernant la posture stratégique de l’Occident, Poutine a déclaré que le réarmement de l’OTAN n’était « pas une menace » pour la Russie, soulignant que Moscou « est autosuffisante en matière de sécurité » et qu’elle continue d’améliorer ses capacités militaires. La perspective d’un sommet de l’OTAN à La Haye, la semaine prochaine, intensifie le contexte de tension, notamment avec une croissance des dépenses militaires parmi les membres de l’alliance, ce qui, selon Poutine, représente un défi spécifique pour Moscou.
Une posture diplomatique conditionnelle face à une situation de guerre toujours active
Malgré l’absence de progrès dans les négociations, Vladimir Poutine a maintenu sa position en indiquant qu’il était prêt à rencontrer Zelensky, mais seulement pour la dernière étape, après avoir souligné que la légitimité du président ukrainien restait contestée. La progression militaire russe et le renforcement de ses capacités sont présentés comme des éléments clés dans cette stratégie de positionnement qui pourrait ouvrir une porte à une paix négociée, lorsque les conditions seront réunies.