À moins d’un an des élections municipales, les résultats d’une étude récente montrent un phénomène préoccupant en France. Selon une enquête menée par Martial Foucault, chercheur au Cevipof et professeur à Sciences Po, 2.189 maires ont démissionné depuis 2020. Cela représente en moyenne quarante démissions par mois, soit plus d’une démission par jour.
Les communes touchées
Les communes de moins de 500 habitants sont particulièrement touchées, représentant 42 % des démissions. Cependant, les communes de 1.000 à 3.500 habitants enregistrent également une vague de démissions jugée « sans précédent », avec un quart des maires de ces localités ayant quitté leurs fonctions. Certaines régions, comme l’Isère, la Haute-Garonne, la Charente, l’Essonne, le Nord et le Tarn-et-Garonne, semblent plus affectées, bien qu’aucun facteur commun n’ait été identifié entre ces départements.
Les raisons des démissions
Les raisons qui poussent les maires à démissionner sont variées. D’après l’enquête, les tensions politiques au sein des conseils municipaux sont à l’origine de 31 % des démissions. Ces départs résultent souvent de différends, de conflits ou de désaccords, que ce soit avec des élus de l’opposition ou, plus fréquemment, au sein de la majorité.
Parmi les autres raisons figurent :
- Passations de pouvoir anticipées : 13,7 %
- Problèmes de santé : 13,1 %
- Cumul des mandats : 8,5 %
- Fatigue : 5,1 %
- Raisons personnelles : 3,9 %
- Raisons professionnelles : 3,4 %