La tenue de la marche des fiertés à Budapest en juin 2025 soulève de vives tensions entre les organisateurs locaux et le gouvernement hongrois. Malgré l’interdiction officielle annoncée par la police hongroise, la mairie de Budapest a confirmé son intention de maintenir l’événement, défiant ainsi la directive gouvernementale.
La maire écologiste de Budapest, Gergely Karacsony, a affirmé sur Facebook que la décision de ne pas autoriser cette marche n’avait aucune valeur, étant donné qu’il s’agit d’un « événement municipal ». Il a précisé qu’il n’avait pas besoin d’une autorisation officielle pour organiser cette manifestation, ce qui confère une certaine légitimité à sa volonté de faire vivre l’événement malgré l’interdiction nationale.
Un contexte de tensions et de législation restrictive
Le gouvernement de Viktor Orban, connu pour ses politiques nationalistes, a adopté une loi au printemps dernier qui interdit la marche des fiertés dans tout le pays. Ce texte autorise également l’utilisation de logiciels de reconnaissance faciale pour identifier les organisateurs et participants lors des manifestations LGBT+. Cette mesure renforce la législation restrictive sur les droits des personnes LGBT+ en Hongrie et suscite l’indignation des opposants et des militants européens.
Les organisateurs de la marche de Budapest ont rencontré une forte opposition des autorités, mais certains élus locaux, comme Gergely Karacsony, défendent leur droit à la manifestation en arguant qu’il s’agit d’un événement local et que leur action relève de leur autorité municipale.
Réactions et enjeux européens
Ce conflit local intervient dans un contexte européen où la solidarité envers les droits LGBT+ est vivement présente, avec des représentants et des militants appelant à la sanction du gouvernement hongrois. La situation à Budapest a également été évoquée lors de la marche des fiertés de Bruxelles en mai dernier, où des militants ont appelé l’Union européenne à agir contre la législation hongroise.
Alors que la date approche, la tension demeure palpable, entre la volonté de maintenir un événement symbolique pour la communauté LGBT+ et la fermeté du gouvernement nationaliste, se posant comme un défi à la liberté d’expression et de rassemblement en Hongrie.