Les conditions d’apprentissage dans les écoles françaises sont aujourd’hui mises à rude épreuve, sous l’effet de fermetures de classes et de températures extrêmes, révélant des défis importants pour le système éducatif. Deux actualités majeures illustrent ces problématiques : la fermeture d’une classe dans une école en Seine-et-Marne, et la montée record des températures dans les salles de classe des Alpes-Maritimes et du Var.
Une fermeture de classe suscite la contestation dans l’Île-de-France
Dans l’école élémentaire Vivaldi à Saint-Pathus, en Seine-et-Marne, la décision de supprimer une classe dès la rentrée prochaine a provoqué la colère des parents et des représentants locaux. L’école, qui comptait 348 élèves pour l’année 2024/2025, voit ses effectifs augmenter, notamment en raison des nouvelles livraisons immobilières dans la commune. Malgré ces projections, le rectorat de l’Académie de Créteil a décidé de fermer cette classe, estimant que l’effectif global resterait sous le seuil critique établi par l’inspection.
Les parents et l’association Bougeons pour les enfants ont lancé des actions : pétitions, courriers à l’académie, banderoles accroché à l’école, pour alerter sur les risques d’une surcharge de travail pour les enseignants et de conditions d’apprentissage dégradées pour les élèves. Selon Claire Braud, parent d’élève, cette décision pourrait engendrer un début d’année scolaire marqué par le changement d’enseignant en cours d’année pour certains élèves, ce qui complique l’organisation scolaire.
Une canicule record dans les écoles du Sud
Les températures dans les classes des Alpes-Maritimes et du Var atteignent des niveaux préoccupants. À Nice, des écoles telles que Gambetta ont enregistré des températures allant jusqu’à 41°C, rendant l’environnement scolaire difficilement supportable pour les élèves comme pour le personnel éducatif. Dans le Var, des classes exposées au soleil affichent souvent 35°C ou plus, suscitant des maux de tête, des vomissements et d’autres symptômes liés à la chaleur.
Les représentants des parents d’élèves dénoncent une situation qui relèverait presque de la maltraitance pour des enfants contraints d’étudier dans des conditions intolérables. Khadija El Ouahabi, présidente de la FCPE 06, affirme que ces conditions impactent la santé des élèves et leur capacité de concentration. Elle critique aussi l’inadéquation des infrastructures, souvent dépourvues de stores, de ventilateurs ou d’ombrages suffisants.
Les experts réclament la mise en place de mesures adaptées : revoir le bâti pour améliorer la thermalité des bâtiments, installer des stores ou des capteurs de température et de CO2, ou ajuster l’organisation scolaire en fonction des pics de chaleur. Certains proposent même de limiter les activités extérieures durant les heures les plus chaudes, comme cela est pratiqué dans certains pays voisins en périodes estivales. La nécessité d’une réflexion globale pour adapter l’école aux enjeux climatiques devient urgente, alors que les températures continuent à grimper record après record.