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La métropole rennaise s’engage à adapter ses constructions face aux enjeux du réchauffement climatique. Lors de la dernière session du conseil de Rennes métropole, une modification importante du plan local d’urbanisme intercommunal a été adoptée, marquant un tournant dans la gestion de l’eau et de l’urbanisme sur ce territoire de près de 500 000 habitants.
Des obligations renforcées pour les constructions neuves
Après avoir imposé l’aménagement d’un balcon ou d’une loggia pour tous les logements neufs, la collectivité a introduit de nouvelles mesures. La récupération d’eau sera dorénavant obligatoire dans toutes les nouvelles constructions et devra alimenter les toilettes et les machines à laver. En complément, la métropole a décidé de limiter la taille des piscines privées à un volume maximum de 25 m³ d’eau, une mesure qui suscite des réactions mitigées.
Une interdiction revue et corrigée
Actuellement, la construction d’une piscine de plus de 10 m² nécessite une autorisation. Ainsi, la métropole pourra désormais refuser les bassins dépassant 25 m³. Laurence Besserve, vice-présidente de Rennes métropole en charge de l’urbanisme, a souligné que l’objectif n’était pas d’interdire les piscines, mais de limiter leur volume pour un intérêt collectif, surtout dans un contexte de sécheresse croissante dans le département d’Ille-et-Vilaine.
Réactions de l’opposition et des professionnels
Bien que l’opposition ait accueilli cette mesure sans objection, des doutes ont été exprimés concernant le manque de concertation. Antoine Cressard, élu d’opposition, note qu’il y a une forme de démagogie dans cette décision. Les professionnels du secteur, notamment les fabricants de piscines, ont également réagi, affirmant que cette décision était davantage politique qu’écologique.
Les chiffres en question
Selon la Fédération des professionnels de la piscine, les 3,6 millions de piscines privées en France ne représenteraient que 0,08 % de la consommation annuelle d’eau. Cependant, ce chiffre a été contesté, certains estimant que la surconsommation d’un ménage possédant une piscine pourrait atteindre 10 %. La réalité des chiffres est un sujet de débat, soulignant la complexité de la gestion de l’eau.
En effet, un mauvais entretien d’une piscine peut entraîner un besoin de vider et de remplir le bassin, ce qui représente une consommation significative d’eau.
Un changement inévitable
Avec la pandémie, le nombre de piscines a augmenté, attisant l’intérêt des entreprises du secteur. Cependant, la nouvelle réglementation sur la taille des bassins pourrait avoir un impact financier important pour ces entreprises, notamment celles qui ont vu une demande accrue pour des bassins plus grands. Selon François Lavaleur, patron de Rennes Piscines, la majorité de ses clients se situe dans la métropole, et une part significative d’entre eux optait pour des piscines de plus grande taille.