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Accord de paix historique entre la RDC et le Rwanda

par Sara
RDC, Rwanda, USA

La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé vendredi, avec le soutien des États-Unis, un accord de paix destiné à mettre fin au conflit dans l’est de la RDC, qui a causé des milliers de morts. Le président américain Donald Trump a salué cet événement comme « un nouveau chapitre d’espoir ». « Aujourd’hui, la violence et la destruction prennent fin et toute la région entame un nouveau chapitre d’espoir et d’opportunités, d’harmonie, de prospérité et de paix », a-t-il déclaré à la Maison-Blanche, entouré des ministres des Affaires étrangères des deux nations. « C’est un jour merveilleux », a-t-il ajouté, soulignant que cet accord pourrait également ouvrir la voie à des droits miniers pour les États-Unis en RDC.

Détails de l’accord de paix

L’accord de paix repose sur une déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays et comprend des dispositions sur le respect de l’intégrité territoriale et l’arrêt des hostilités dans l’est de la RDC, suite à l’offensive du groupe armé M23. Il a été formellement signé lors d’une cérémonie à Washington, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio, ainsi que des ministres congolais et rwandais, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe.

Engagements des nations impliquées

« C’est un moment important après 30 ans de guerre », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, tout en précisant qu’il restait « beaucoup à faire ». Le ministre rwandais des Affaires étrangères a mentionné que la mise en œuvre d’opérations pour la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) est primordiale et qu’elle sera accompagnée d’une levée des mesures défensives du Rwanda. L’accord prévoit également une cessation du soutien de l’État congolais aux FDLR et aux milices associées.

Contexte et implications régionales

Le groupe armé M23, soutenu militairement par le Rwanda selon l’ONU et les États-Unis, a pris le contrôle des grandes villes de Goma en janvier et de Bukavu en février, entraînant des milliers de morts. L’est de la RDC, riche en ressources naturelles, est en proie à des violences depuis plus de 30 ans. Malgré plusieurs cessez-le-feu, les affrontements avec les forces gouvernementales ont provoqué une crise humanitaire, déplaçant des centaines de milliers de personnes.

Réactions internationales

Au Conseil de sécurité de l’ONU, la cheffe de la mission de maintien de la paix en RDC, Bintou Keita, a estimé que « les tensions persistent, mais les lignes de front et de négociation bougent, ouvrant la voie à la paix ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié cet accord d’étape importante vers la désescalade et la stabilité dans la région. Le président français Emmanuel Macron a également salué ce « pas en avant historique après des décennies de souffrance ».

Observations des ONG

Pour l’ONG Physicians for Human Rights, l’accord présente certaines « omissions majeures », notamment en ce qui concerne la responsabilité en matière de violations des droits humains. « Il ne peut y avoir de paix durable sans justice véritable », a affirmé Sam Zarifi, directeur exécutif de l’association.

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