Home Actualité Université américaine interdit aux athlètes transgenres de concourir en sport féminin

Université américaine interdit aux athlètes transgenres de concourir en sport féminin

by Sara
Université américaine interdit aux athlètes transgenres de concourir en sport féminin
États-Unis

Une université de premier plan aux États-Unis a accepté d’interdire aux athlètes transgenres de concourir dans les sports féminins et de supprimer les records établis par une nageuse transgenre éminente, suite à la pression exercée par l’administration du président Donald Trump.

Ce mardi, l’Université de Pennsylvanie (UPenn) et le Département américain de l’Éducation ont annoncé un accord visant à clore une enquête fédérale sur les droits civiques centrée sur la nageuse transgenre Lia Thomas.

Le cas de Lia Thomas, une nageuse transgenre controversée

Née homme et ayant fait son coming-out en tant que femme trans en 2018, Lia Thomas a remporté un titre en 2022 dans la Division I de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), devenant ainsi la première athlète transgenre à accomplir cet exploit.

Lia Thomas avait débuté un traitement hormonal en 2019 dans le cadre de sa transition de genre. Elle a également établi plusieurs records pour l’UPenn dans cinq épreuves féminines, notamment les courses de 100 mètres et 500 mètres nage libre.

Les performances de Thomas ont nourri un débat intense sur l’équité dans le sport. Les défenseurs des droits LGBTQ ont salué sa participation comme une victoire pour l’inclusion, tandis que ses détracteurs, y compris certains de ses coéquipiers, ont dénoncé une atteinte aux droits des femmes.

Réévaluation des règles et reconnaissance des désavantages

Larry Jameson, président de l’UPenn, a déclaré que l’université reconnaissait que certains athlètes avaient été désavantagés par les règles d’éligibilité de la NCAA en vigueur au moment de la participation de Thomas.

En mars, la NCAA a modifié ses règles pour limiter la participation aux compétitions féminines aux athlètes nées femmes, en réponse à un ordre exécutif de Donald Trump qui supprimait les financements aux établissements éducatifs permettant aux filles et femmes transgenres de concourir.

Jameson a précisé : « Nous reconnaissons cette situation et présenterons nos excuses à ceux qui ont subi un désavantage compétitif ou une anxiété en raison des politiques alors en vigueur. Nous réviserons et mettrons à jour les records féminins de natation de Penn établis durant cette saison pour indiquer les détenteurs actuels selon les nouvelles règles d’éligibilité. »

Effacement des records et répercussions administratives

Peu après, l’UPenn a retiré Lia Thomas de sa liste des « Records historiques de l’école » sur son site internet, ajoutant une mention précisant que les records avaient été établis durant la saison 2021-2022 en vertu des règles d’éligibilité applicables à ce moment.

Cette décision fait suite à une annonce en avril du Bureau des droits civiques du Département de l’Éducation, qui avait conclu que l’université avait violé le Titre IX en autorisant des hommes à participer aux compétitions interuniversitaires féminines et à utiliser des installations réservées aux femmes.

Linda McMahon, secrétaire américaine à l’Éducation, a qualifié cet accord de « grande victoire pour les femmes et les filles » et a salué l’UPenn pour avoir rectifié les préjudices passés tout en affirmant la détermination du Département à appliquer rigoureusement le Titre IX.

Réactions et contexte plus large

Les grandes organisations de défense des droits LGBTQ, dont Human Rights Campaign et GLAAD, n’ont pas immédiatement répondu aux sollicitations pour commenter cet accord.

L’annonce de l’UPenn s’inscrit dans une série d’initiatives visant à restreindre la participation des personnes transgenres dans le sport aux États-Unis ainsi qu’à l’international depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche en janvier.

Par exemple, en mars, World Athletics a annoncé l’obligation pour les participantes aux épreuves féminines de passer un test ADN afin de confirmer leur sexe biologique.

Les sondages d’opinion montrent une opposition croissante à la participation des femmes et filles transgenres en compétition contre des athlètes nées femmes. Selon un sondage New York Times/Ipsos publié en janvier, 79 % des Américains soutiennent l’exclusion des femmes transgenres des sports féminins, contre 62 % en 2021.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/7/2/us-2

You may also like

Leave a Comment


Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés