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Alors que le Tour de France 2025 débute ce samedi 5 juillet, nous vous présentons le plus vieux maillot jaune encore en vie : Antonin Rolland, né à Saint-Euphémie dans l’Ain, qui célèbre ses 100 ans.
Un parcours exceptionnel
Antonin Rolland a porté le maillot jaune pendant 12 jours en 1955. Soixante-dix ans plus tard, il reste le plus vieux maillot jaune vivant. Aujourd’hui résident à Villefranche-sur-Saône (Rhône), il est le grand-père de la championne du monde de ski, Marion Rolland. Toujours actif, il fait encore du home trainer, un vélo d’appartement, à la maison, comme l’a confié sa petite-fille.
Deux victoires d’étape, douze jours en jaune
Dans les années 50, « Tonin », comme on le surnomme, a remporté deux étapes du Tour de France : d’abord en 1952 au Parc des Princes, puis en 1955 au Vélodrome de Roubaix. La même année, il enfile le maillot jaune pendant douze jours, faisant de l’ombre à la star du moment, Louison Bobet. Rolland, qui rêvait d’une victoire finale, se range finalement derrière Bobet en déclarant : « Cette année-là, je pédalais vraiment, j’avais les jambes. Mais tout le monde travaillait pour Bobet. Il ne m’a jamais caché qu’il voulait décrocher son troisième Tour. »
En 1955, il termine 5e du classement général. Aujourd’hui, il assure qu’il n’a « aucun regret » et garde de précieux souvenirs de cette époque. Il conserve d’ailleurs deux de ses maillots jaunes chez lui à Villefranche.
Une carrière après le cyclisme
Après sa retraite sportive, Antonin Rolland ouvre un magasin de cycles et installe une station essence. « Ça marchait pas mal. On faisait 300 000 litres par mois, un des plus gros chiffres de chez Total », explique-t-il. Cependant, il avoue ne plus se reconnaître dans le cyclisme actuel : « Maintenant, ce sont des vélos pédalant. Les routes ont changé, le matériel a changé, les soins ont changé. » Il se souvient d’une conversation avec un jeune cycliste talentueux qui lui disait de ne pas boire une goutte de vin et de faire attention à son alimentation.