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À Gaza, loin des projecteurs des médias et du tumulte des informations en continu, se déroule une tragédie silencieuse qui dépasse les images visibles de destruction. Dans les zones envahies par les forces israéliennes, il ne s’agit pas seulement de la démolition des maisons et du déplacement des habitants, mais aussi du transfert des débris des infrastructures restantes sous l’appellation d’« enlèvement des gravats ».
Des militants rapportent que d’importantes quantités de décombres, notamment des pierres, du ciment et du fer, sont transportées à l’intérieur d’Israël par des camions et des bulldozers israéliens. Ces matériaux sont ensuite recyclés et revendus à des entreprises de construction israéliennes, transformant ainsi les vestiges des maisons palestiniennes en source de profit pour l’armée d’occupation.
Selon le journal israélien Haaretz, chaque entrepreneur engagé par l’armée israélienne reçoit une somme de 5 000 shekels (environ 1 474 dollars) pour chaque maison démolie dans la bande de Gaza.
#Urgent | Haaretz rapporte que des officiers et soldats affirment que les entrepreneurs reçoivent 5 000 shekels pour chaque maison détruite à Gaza, chaque minute sans démolition étant considérée comme une perte financière.
Un soldat israélien stationné dans la région a déclaré : « Chaque entrepreneur privé travaillant à Gaza avec des équipements lourds perçoit 5 000 shekels pour chaque maison détruite. Ils gagnent beaucoup d’argent. »
Il a aussi souligné que « tout délai sans démolition est une perte financière, et les forces doivent sécuriser leurs opérations ».
Dissimulation du crime et retard des reconstructions
Ce reportage a suscité une large controverse sur les réseaux sociaux, où des Palestiniens accusent Israël d’avoir reconnu, à travers cette enquête, une partie de ce qui arrive aux maisons dans la bande de Gaza.
De nombreux internautes dénoncent le transfert des débris vers l’intérieur des territoires occupés, où ils sont recyclés et revendus, enrichissant ainsi les entreprises israéliennes au détriment des habitants palestiniens.
- Un témoin affirme être originaire du quartier dont les débris sont transférés en Israël.
- Des images satellites montrent la disparition progressive des gravats dans plusieurs zones de Gaza.
D’autres considèrent que cette opération vise aussi à retarder la reconstruction future en Gaza, en contrôlant strictement l’entrée des matériaux dans la bande et empêchant tout recyclage interne.
Ces violations sont rapportées dans plusieurs zones, notamment à Rafah, au nord de la bande de Gaza et à l’est de Khan Younès, dans le cadre d’une politique systématique de dissimulation des dégâts avant toute ouverture vers la communauté internationale.
« Le vol coule dans leurs veines » : Israël vole les débris de Gaza, les rassemble et les transporte illégalement pour en faire un commerce lucratif, selon Haaretz, et des soldats israéliens touchent jusqu’à 1 500 dollars par bâtiment démoli.
Un nettoyage territorial et un vol délibéré
Les militants estiment que cette démarche s’inscrit dans une stratégie de nettoyage territorial permettant une implantation rapide de colonies, tout en prolongeant le conflit et en rendant Gaza complètement exposée au contrôle militaire.
Un activiste confie : « Je viens du quartier dont les débris sont récemment transférés en Israël… c’est un témoignage direct. » Un autre dénonce un « vol d’un pays entier », qui ne s’arrête pas aux simples gravats.
Selon certains utilisateurs de réseaux sociaux, les décombres aident les combattants à s’abriter, tendre des embuscades et positionner des tireurs d’élite, ce qui cause des pertes importantes chez les soldats israéliens. L’armée insiste donc sur leur élimination afin de rendre le terrain plat et visible sur de longues distances.
D’autres dénoncent des actes encore plus graves, comme le déterrage de tombes et la prise forcée de corps, ce qui ne surprendrait pas un régime cherchant à effacer toute trace de vie palestinienne.
Ces pratiques visent également à empêcher la découverte des corps disparus, limitant ainsi l’augmentation officielle du nombre de victimes.
Démolition organisée et commerce de la mort
Les militants qualifient ces opérations non pas de guerre, mais d’une politique délibérée de destruction menée par des entrepreneurs spécialisés dans la démolition sauvage et méthodique.
La ville de Jabalya, dans le nord de Gaza, illustre parfaitement cette situation : destruction systématique et déplacement forcé des civils sans discrimination ni avertissement, avec une volonté manifeste de guidage vers la ruine.
« Entrepreneurs de la destruction… et sauvagerie méthodique à Jabalya »
Haaretz révèle que des soldats confirment que les entrepreneurs civils perçoivent 5 000 shekels par maison démolie, et que chaque minute sans démolition est une perte financière.
La démolition n’est plus seulement une procédure militaire, mais un commerce organisé.
Les soldats ne se contentent pas d’exécuter les ordres, ils prennent plaisir à incendier les décombres et à multiplier la destruction, stimulés par un système qui les rémunère à chaque maison réduite en ruines.
Cette politique délibérée fait de l’occupation non seulement un agresseur, mais aussi un investisseur dans la destruction.
Une voix parmi les blogueurs résume : « Jabalya est un exemple… mais toute la bande de Gaza est une victime. »
Par ailleurs, certains signalent que les 5 000 shekels versés aux entrepreneurs sont accompagnés de bonus pour les soldats impliqués dans des actes meurtriers lors de la distribution d’aide, illustrant ainsi la financiarisation du chaos et de la violence.