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Le Programme alimentaire mondial (PAM) met en garde contre la fermeture rapide de la fenêtre d’opportunité pour empêcher la famine dans la bande de Gaza. La nécessité d’une aide alimentaire est urgente, tandis que le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) alerte sur une « catastrophe humanitaire irréversible » menaçant les nouveau-nés à Gaza. Par ailleurs, la rapporteuse spéciale des Nations unies pour les droits de l’homme en Palestine, Francesca Albanese, appelle à l’imposition d’un embargo sur les armes ainsi qu’à la suspension des relations commerciales et financières avec Israël.
Urgence d’une augmentation massive de l’aide alimentaire
Le PAM souligne dans un communiqué la nécessité d’accroître considérablement la distribution des aides afin de stabiliser la situation, apaiser les craintes et rétablir la confiance dans l’accès à la nourriture. Bien qu’il déploie tous ses moyens pour acheminer les secours, le risque de famine demeure élevé.
De son côté, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) réclame des enquêtes sur les morts et blessures des Palestiniens tentant d’obtenir de la nourriture via les mécanismes actuels de distribution à Gaza. L’agence insiste sur la nécessité que l’aide soit fournie en toute sécurité, avec dignité, et accessible à tous.
Distribution d’aide sous contrôle israélo-américain et violences
En dehors de la supervision des Nations unies et des organisations internationales, Israël et les États-Unis conduisent depuis le 27 mai un plan de distribution limitée via la « Fondation humanitaire de Gaza ». Cependant, les forces d’occupation ciblent par des tirs les personnes attendant les aides, les contraignant à choisir entre la mort par faim ou par balle.
Le ministère de l’Intérieur à Gaza met en garde contre toute collaboration avec cette fondation et ses agents locaux ou étrangers, dénonçant son usage comme « piège mortel », lieu d’humiliation et de violation systématique de la dignité.
Menace imminente pour les nouveau-nés et appel à la levée du blocus
Le FNUAP avertit du danger imminent pesant sur la vie de centaines de nouveau-nés à Gaza, alors que les réserves de carburant nécessaires au fonctionnement des incubateurs et infrastructures médicales essentielles s’épuisent.
L’organisation appelle les autorités israéliennes à autoriser immédiatement et sans délai l’entrée de carburant dans le territoire assiégé. Tout retard dans cette demande pourrait entraîner une catastrophe humanitaire irréparable.
Accusations d’Amnesty International et appel au droit international
Amnesty International accuse Israël d’utiliser la famine comme arme de guerre contre les civils palestiniens à Gaza. Selon l’organisation, la demande d’aide alimentaire devient un piège mortel pour les Palestiniens affamés.
Amnesty exhorte la communauté internationale à faire pression pour lever le siège et mettre fin immédiatement au massacre. Elle réclame l’arrêt du soutien militaire à Israël, la mise en place de sanctions contre ses responsables et la coopération avec la Cour pénale internationale.
Déclarations de la rapporteuse spéciale des droits de l’homme en Palestine
La rapporteuse des Nations unies dénonce Israël comme responsable d’une des opérations de génocide les plus brutales de l’histoire moderne. Elle qualifie les actions israéliennes à Gaza de campagne d’extermination, et non de guerre.
Elle décrit le système de distribution des aides via la Fondation humanitaire de Gaza comme un piège mortel conçu pour tuer ou déplacer la population.
Albanese révèle que des firmes internationales d’armement ont fourni à Israël 35 000 tonnes d’explosifs largués sur Gaza, soit six fois la puissance destructrice de la bombe nucléaire larguée sur Hiroshima au Japon.
Appel à des sanctions et responsabilité économique
Lors d’une présentation jeudi à Genève devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Albanese a demandé un embargo sur les armes et la suspension des relations commerciales et financières avec Israël.
Elle a insisté : « Il n’existe pas d’issue à cette situation sans que les États respectent les normes de la Cour internationale de justice. Il est temps que les entreprises impliquées dans l’économie du génocide coupent leurs liens avec Israël sous peine d’être tenues responsables. Plus de mille entreprises sont appelées à rompre leurs relations avec Israël. »
Contexte et bilan des violences depuis octobre 2023
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien total des États-Unis, conduit un génocide à Gaza qui a fait plus de 191 000 Palestiniens tués ou blessés, majoritairement des enfants et des femmes, ainsi que plus de 11 000 disparus et des centaines de milliers de déplacés.