Ce vendredi, la grève des contrôleurs aériens continue d’affecter le trafic aérien en France, notamment dans plusieurs grands aéroports tels que Nice, Orly et Marseille. Selon les chiffres officiels, près de la moitié des vols ont été annulés à l’aéroport de Nice, avec un total de 933 annulations sur l’ensemble du pays cette journée. La situation alarmante suscite la colère des passagers, qui vivent une période de perturbations importantes.
Une crise dans le secteur aérien
La grève, engagée par les contrôleurs en protestation contre leurs conditions de travail et leurs revendications salariales, a généré un chaos dans les hubs nationaux et européens. Plusieurs pilotes et responsables de l’aviation civile ont évoqué une « situation alarmante », qualifiant cette action de « totalement inadmissible » et d' »ocasion de prendre en otage des milliers de passagers ».
Selon Charles Clair, pilote de ligne, « il va falloir que toute la chaîne se réorganise rapidement pour endiguer ces perturbations ». Pour Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français, « c’est une situation détestable qui fragilise la confiance dans le secteur aérien ».
Réactions et enjeux
Les déclarations sont unanimes : la colère est vive tant du côté des passagers que des professionnels. Eric Abihsirra, président de l’UMIH Nice Azur, a dénoncé une « prise en otage » des voyageurs, tandis que d’autres témoins évoquent leur frustration face à l’absence d’alternatives ou d’informations concrètes. Une voyageuse, en larmes, s’est plainte de ne pas avoir été informée de l’annulation de son vol et de ne recevoir aucune autre proposition.
Les représentants du secteur pointent la nécessité d’une réorganisation structurée et d’un dialogue constructif pour éviter que de telles perturbations se reproduisent. La situation pourrait perdurer si aucune solution n’est trouvée rapidement, mettant en péril la reprise du trafic aérien dans un contexte déjà fragilisé par la pandémie et d’autres crises économiques.