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Emmanuel Macron a exprimé son soutien à une augmentation de l’abattage des loups dans les zones d’élevage, lors d’une visite aux producteurs de Roquefort dans l’Aveyron. Il a souligné que la présence de prédateurs tels que le loup, l’ours et même le vautour contraignait les éleveurs à garder leurs animaux confinés, ce qui pourrait avoir des conséquences environnementales néfastes.
Préoccupations des Éleveurs
« On ne va pas laisser le loup se développer et qu’il aille dans des massifs où il est en compétition avec des activités qui sont les nôtres », a affirmé le président. Selon lui, il est impératif de « prélever davantage » cette espèce afin de protéger les activités agricoles. Macron a mis en avant que la présence de ces animaux sauvages engendrait des terres laissées à l’abandon, ce qui pourrait, à long terme, provoquer des incendies.
Un Appel à la Compréhension
Il a également critiqué ceux qui imposent des règles sans vivre sur le terrain : « Tous les gens qui inventent des règles et qui ne vivent pas avec des bêtes dans des endroits où il y a l’ours ou le loup, qu’ils aillent y passer deux nuits ». Le président a assuré qu’il comprend l’angoisse que cela représente pour les éleveurs, souvent confrontés à des réglementations complexes.
Changements au Niveau Européen
Macron a fait référence à la récente décision européenne de déclasser le statut du loup, qui est désormais considéré comme une espèce « protégée » plutôt que « strictement protégée ». Cette décision a suscité des critiques de la part des défenseurs de la biodiversité, qui craignent que cela facilite l’abattage des animaux. « Il ne faut pas qu’on attende qu’il se soit installé, que vous ayez fait tous les investissements, pour pouvoir prélever », a-t-il déclaré.
Réaction des Défenseurs de l’Environnement
Cédric Marteau, représentant de l’association de défense de l’environnement LPO, a contesté les propositions de Macron, affirmant que « exclure les loups des zones d’élevage n’est pas réaliste » et qu’« il est impossible de diviser les grands territoires où vivent les loups ». Selon lui, il est crucial de continuer à collaborer avec les éleveurs pour renforcer les mesures permettant de limiter les interactions entre les prédateurs et les troupeaux.