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La récente volte-face sur la politique d’aide sociale complique les décisions budgétaires, affectant la lutte contre la pauvreté infantile au Royaume-Uni, selon Bridget Phillipson, la secrétaire à l’Éducation.
Un changement de cap sur le plafond des aides familiales
Bridget Phillipson a déclaré que la suppression du plafond des aides familiales pour deux enfants est désormais moins probable suite au recul de Sir Keir Starmer concernant les coupes budgétaires de la semaine dernière. La décision de réformer les paiements d’indépendance personnelle (PIP), la principale aide destinée aux personnes en situation de handicap, a entraîné un coût de 5 milliards d’euros, rendant plus difficiles les décisions de dépenses futures.
Impact sur la pauvreté infantile
La secrétaire a précisé sur la BBC dans l’émission *Sunday With Laura Kuenssberg* que les ministres examinent toutes les solutions possibles pour sortir les enfants de la pauvreté. Elle a reconnu que les décisions récentes compliquent encore davantage les choix futurs.
Propositions et chiffres clés
La Resolution Foundation a suggéré que l’augmentation du plafond de deux enfants à trois pourrait réduire la pauvreté infantile de 320 000 enfants d’ici la prochaine élection générale, avec un coût estimé à 3,2 milliards d’euros par an d’ici 2030.
Cela serait « préférable » au système actuel, mais la fondation a souligné que les prestations devraient être allouées en fonction des besoins, ce qui nécessiterait la suppression complète de la limite de deux enfants à un coût d’environ 4,5 milliards d’euros.
Réactions politiques et perspectives futures
Des figures importantes du Parti travailliste ont également averti que des hausses d’impôts sont à prévoir après ce retournement sur les aides sociales, rendant peu probable un changement du plafond controversé. Un responsable de Downing Street a déclaré qu’il estime désormais que cette question est « morte dans l’eau ».
Les implications pour le Parti travailliste
Le maintien du plafond des aides familiales pourrait provoquer un nouveau mécontentement parmi les députés, qui ont déjà montré leur désaccord après avoir contraint Sir Keir à revoir les coupes sur les PIP. Sir Keir souhaite supprimer ce plafond imposé pour la première fois par George Osborne en 2015.
Les critiques de cette politique, qui limite les droits des parents à demander certaines aides pour plus de deux enfants, affirment qu’elle pousse de nombreux enfants dans la pauvreté. Les organisations caritatives considèrent souvent ce changement de 3,4 milliards d’euros comme l’une des manières les plus efficaces d’atténuer la pauvreté infantile.
Préparation pour le budget d’automne
La pression sur le Premier ministre concernant le plafond des aides familiales devrait augmenter à l’approche du budget d’automne. Rachel Reeves, la secrétaire aux Finances, a été avertie qu’elle doit envisager des hausses d’impôts pour garantir que l’agenda du Parti travailliste ne soit pas en péril.
Jim O’Neill, ancien chef de Goldman Sachs devenu ministre des Finances, a souligné qu’il n’y a pas d’autre choix que d’abandonner certaines parties des politiques économiques du Parti, y compris l’engagement de ne pas augmenter l’impôt sur le revenu, les cotisations de sécurité sociale ou la TVA.