Depuis le début de l’année 2025, les tensions commerciales entre les États-Unis et plusieurs partenaires, notamment l’Union européenne, ont connu une escalade notable. Le président américain Donald Trump a annoncé le 2 avril l’imposition de droits de douane massifs pouvant atteindre 50 %, visant à réduire le déficit commercial important des États-Unis. Après une période de suspension, ces surtaxes doivent entrer en vigueur à partir du 1er août, faute d’accord avec les nations concernées.
Selon le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent, si aucune négociation n’aboutit d’ici la fin juillet, Washington enverra des lettres à une centaine de pays, menaçant de rétablir des tarifs élevés. La stratégie américaine consiste à faire pression en utilisant notamment le levier des taxes douanières, alors que des relations clés comme celles avec la Chine ou l’Union européenne restent en suspens. Toutefois, quelques accords ont été signés avec le Royaume-Uni et le Vietnam, tandis que Pékin et Washington ont convenu de réduire temporairement leurs droits réciproques.
Une mise en œuvre imminente et des enjeux open diplomatiques
Les déclarations du président Trump et de ses représentants laissent entendre qu’un nombre important de négociations restent en cours. Lors d’un déplacement à bord d’Air Force One, Donald Trump a confirmé que l’envoi de lettres annonçant ces taxes serait imminent, précisant qu’une dizaine de lettres seraient expédiées dès le début de la semaine, avec probablement une centaine au total. La mise en œuvre de ces surtaxes pourrait donc affecter plusieurs dizaines de pays, dont certains, comme l’Union européenne, envisagent toujours la possibilité d’un accord.
Les tarifs, variables selon les partenaires, pourraient osciller entre 10 % à 20 %, voire dépasser 60 % à 70 % pour certains pays exportant davantage vers les États-Unis. La volonté affichée par Washington est de corriger ce qu’il considère comme un déséquilibre, en particulier en ce qui concerne le déficit commercial américain, aujourd’hui jugé « ridiculement élevé » par Donald Trump.
Réactions et perspectives
Du côté européen, l’Union européenne souligne progresser dans ses négociations avec Washington, malgré un démarrage lent. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, aurait été en contact avec plusieurs dirigeants européens pour accélérer le processus. Cependant, la crainte d’une augmentation soudaine des tarifs maintient la tension, et certains experts estiment que ces mesures, si elles sont appliquées, pourraient exacerber la crise commerciale et impacter de façon significative la relation transatlantique.