Le président américain Donald Trump a déclaré que le Hamas souhaite négocier et parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Il a exprimé son optimisme quant à la possibilité d’un tel accord, lors d’un dîner privé organisé à la Maison-Blanche en l’honneur du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Trump a souligné qu’aucun obstacle majeur ne semble entraver la mise en place d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, affirmant que les choses progressent positivement.
Lorsque Trump a été interrogé sur la faisabilité d’une solution à deux États au Moyen-Orient, il a répondu « je ne sais pas » et a renvoyé la question à Netanyahu. Ce dernier, poursuivi par la Cour pénale internationale pour des accusations de génocide à Gaza, a évoqué la liberté de choix des habitants de Gaza – leur permettant de partir ou de rester. Netanyahu a également insisté sur la capacité des Palestiniens à s’autogérer, à condition qu’ils ne constituent pas une menace pour Israël.
Le Premier ministre israélien a ajouté que la paix durable au Moyen-Orient est possible et qu’elle impliquerait tous les pays voisins. Il a aussi mentionné avoir rencontré le secrétaire d’État Marco Rubio pour discuter d’un renforcement important de l’alliance entre Israël et les États-Unis, exprimant sa gratitude et celle de tous les Israéliens envers le leadership de Trump dans le monde libre.
Cette rencontre a lieu alors que des négociations se tiennent à Doha pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un échange de prisonniers. Selon la chaîne israélienne 12, la délégation israélienne n’inclut pas pour l’instant les hauts responsables des services de sécurité comme le chef du Mossad David Barnea ou le général retraité Nitsan Alon, bien qu’ils devraient rejoindre les pourparlers à mesure que ceux-ci avancent.
Un certain optimisme prudent règne, dans l’attente des résultats des discussions entre Trump et Netanyahu. De son côté, la chaîne privée 14 rapporte que les entretiens se concentrent sur la possibilité de réaliser une percée concernant la libération des otages.
Dimanche, une délégation israélienne est arrivée à Doha pour reprendre les négociations indirectes avec le Hamas, sous médiation, afin de conclure un accord de cessez-le-feu et un échange de prisonniers. Tel-Aviv estime que 50 Israéliens sont détenus à Gaza, dont 20 vivants, tandis que plus de 10 400 Palestiniens sont emprisonnés en Israël, souvent victimes de maltraitances, de privations alimentaires et de négligences médicales, causant la mort de plusieurs détenus selon des rapports palestiniens et israéliens.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien des États-Unis, mène ce qu’il convient d’appeler un génocide à Gaza, impliquant des massacres, des privations alimentaires, des destructions massives et des déplacements forcés. Ces actions se poursuivent malgré les appels internationaux et les ordonnances de la Cour internationale de justice exigeant leur cessation.
Ce conflit a déjà fait plus de 194 000 victimes palestiniennes, parmi lesquelles de nombreux enfants et femmes, ainsi que plus de 10 000 disparus et plusieurs centaines de milliers de déplacés internes.