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Une récente étude du ministère de la Culture, publiée le 7 juillet, met en lumière l’impact environnemental significatif du secteur artistique en France. Les arts visuels et le spectacle vivant représentent en effet 1,3 % des émissions de CO₂ du pays, une statistique préoccupante pour un domaine culturel dont le poids économique reste relativement faible.
Émissions de CO₂ dans le secteur artistique
Selon cette étude, l’Opéra-Comique émet 1 000 tonnes d’équivalent en dioxyde de carbone par an, tandis que l’Opéra de Paris contribue à hauteur de 42 800 tonnes, une quantité comparable à celle de 78 scènes nationales réunies. Pour mettre cela en perspective, les émissions du secteur artistique sont deux fois plus élevées que celles du transport aérien intérieur. Ce constat est d’autant plus frappant que la culture dans son ensemble ne représente qu’environ 2 % du PIB de la France.
Contexte et enjeux écologiques
Cette étude, qui est la première à se pencher sur l’empreinte carbone de la création artistique, exclut cependant les secteurs de la mode et des métiers d’art. Son dévoilement coïncide avec le début de la saison des festivals, événements qui, par nature, sont considérés comme polluants en raison des déplacements qu’ils engendrent.
Les opéras comme mauvais élèves
Christopher Miles, à la tête de la Direction générale de la création artistique (DGCA) depuis 2021, a placé la question écologique au cœur de ses priorités. Un rapport du think tank The Shift Project, publié en 2021, exhortait à établir des politiques publiques ambitieuses et à financer la décarbonation. Pour que des actions efficaces puissent être mises en place, une meilleure connaissance des émissions de gaz à effet de serre (GES) secteur par secteur est indispensable. Or, jusqu’à présent, les données disponibles étaient fragmentées.
