En 2023, la France a enregistré un niveau exceptionnellement bas de mortalité, atteignant un seuil historiquement faible selon une étude conjointe de l’Agence Santé publique France, de l’Inserm et de la direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees). Cette baisse notable survient après plusieurs années marquées par une augmentation due à la pandémie de Covid-19, qui a fortement impacté la mortalité en 2020, 2021 et 2022.
Les principales causes de décès en 2023
Les causes de mortalité n’ont pas changé radicalement en 2023, mais leur importance relative a été influencée par la baisse de mortalité liée au Covid-19. Selon le rapport publié, les cancers restent la première cause de décès, responsables d’environ 27 % de l’ensemble des morts. Parmi eux, certains types comme le pancréas ou le mélanome ont vu leur mortalité augmenter, surtout chez les femmes de plus de 85 ans.
Les maladies cardio-neurovasculaires, telles que l’infarctus, l’AVC ou l’insuffisance cardiaque, occupent la deuxième position, en engendrant un peu plus d’un cinquième des décès. Ces maladies restent la première cause de mortalité chez les personnes âgées de 85 ans et plus.
Les maladies respiratoires autres que le Covid, telles que les pneumonies ou les maladies chroniques, connaissent une légère remontée en 2023, retrouvant des niveaux proches de ceux d’avant la pandémie, après une forte diminution en 2020 et 2021.
Autres indicateurs et tendances
Les accidents de la route, les chutes et autres causes externes voient une hausse, tandis que le taux de suicide, à 13,6 pour 100 000 habitants, diminue pour la deuxième année consécutive. La mortalité infantile est principalement liée à des affections périnatales, malformations ou anomalies chromosomiques, avec plus de la moitié des décès chez les moins de un an attribués à ces causes.
Ce recul global de la mortalité s’explique en partie par une diminution de 60 % de décès liés au Covid-19, qui n’occupe plus la neuvième place des causes principales. La baisse concerne également les maladies de l’appareil circulatoire et les tumeurs, même si certains cancers voient leur mortalité augmenter dans certains cas.