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Invasion de mouches en Corée du Sud : un effet du réchauffement climatique

by Sara
Invasion de mouches en Corée du Sud : un effet du réchauffement climatique
Corée du Sud, République Populaire de Chine

Des sommets de montagnes recouverts, des devantures de restaurants souillées et une odeur pestilentielle… Chaque année, un fléau s’abat sur la Corée du Sud : les invasions de mouches, exacerbées par le réchauffement climatique. Ces « bibions », également connues sous le nom de « mouches de la Saint-Marc », volent le plus souvent en couple, d’où leur surnom de « lovebugs » (« insectes d’amour » en anglais), et colonisent le pays pendant plusieurs semaines.

Une présence incommodante

Bien que ces insectes, appelés Plecia nearctica, soient inoffensifs pour les humains, leur prolifération pose problème. En volant en groupe, ils peuvent couvrir un mur ou un chemin de randonnée. Leur durée de vie très courte entraîne souvent leur mort sur place, créant une couche de cadavres à l’odeur nauséabonde. « Au début, j’ai cru que c’était des ordures… En fait, c’était la puanteur d’insectes morts », témoigne Ahn So-young, une randonneuse de 29 ans.

Un phénomène lié au changement climatique

Les scientifiques estiment que ces mouches proviennent du sud de la Chine et qu’elles ont tiré avantage de l’augmentation des températures pour prospérer. Même les célébrités de la K-pop ne sont pas épargnées : dans une vidéo devenue virale, le chanteur de BTS RM lâche un juron en apercevant ces insectes, tandis que son acolyte Jin souffle sur l’une d’elles durant un concert.

Des mesures pour contrer l’invasion

Au sommet du mont Gyeyang, à Incheon, des agents publics en combinaison s’affairent à pelleter les amas de « lovebugs » mortes, tandis que d’autres volent en nuage. Il y en a tellement qu’il est difficile de garder les yeux ouverts. Park Sun-jae, chercheur à l’Institut national des ressources biologiques, indique que ces mouches de la Saint-Marc ont été observées pour la première fois en Corée du Sud en 2015, à Incheon, à l’ouest de Séoul.

Normalement, ces insectes disparaissent au début du mois de juillet. Toutefois, compte tenu des changements engendrés par le réchauffement de la planète, les scientifiques n’excluent pas l’éventualité d’invasions d’autres espèces, y compris dangereuses.

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