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Le dernier volet de la trilogie réalisée par Wang Bing, intitulé _Retour au pays_, met en lumière la vie des ouvriers du textile de Zhili, une ville emblématique du secteur à 150 kilomètres au sud-ouest de Shanghaï. Ce documentaire puissant explore les conséquences de la fermeture des usines pendant les périodes de fête et d’été.
Une œuvre dédiée à la classe ouvrière
Wang Bing, connu pour son approche audacieuse et son engagement à capturer des récits souvent ignorés par les autorités, présente avec ce film un hommage à la classe ouvrière contemporaine. Sa trilogie, qui s’est étalée entre 2014 et 2019, illustre la réalité des travailleurs de Zhili, dont les vies sont profondément marquées par l’économie du textile.
Un regard sur la jeunesse laborieuse
Dans le premier volet, _Le Printemps_ (2023), Wang avait déjà exploré les espoirs et les défis d’une jeunesse dédiée à son travail à la machine à coudre. Ce film révélait les aspirations d’une génération souvent contrainte à se plier aux exigences du marché. Le deuxième volet, _Les Tourments_, sorti en avril, examinait les relations entre ouvriers et patrons, mettant en lumière les luttes de ceux qui se trouvent à l’intersection de la hiérarchie économique.
Des migrants entre ruralité et urbanité
_Retour au pays_ s’inscrit dans ce tableau complexe, représentant des travailleurs migrants originaires de régions rurales pauvres comme le Yunnan, l’Anhui et le Henan. Ces individus, attirés par les opportunités économiques, se retrouvent pris dans un système qui les exploite, oscillant entre leur identité d’ouvriers et leurs racines agricoles.
Un regard nécessaire sur la réalité chinoise
Ce documentaire de Wang Bing est plus qu’un simple film ; c’est une fenêtre ouverte sur les réalités difficiles des ouvriers du textile en Chine. Avec une approche réaliste et empathique, le réalisateur réussit à capturer la lutte quotidienne de ces travailleurs, leur humanité et leurs espoirs.