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Ursula von der Leyen échappe à la censure au Parlement européen

by charles
Ursula Von der Leyen échappe largement à la censure initiée par l'extrême-droite européenne
Union européenne

Ursula von der Leyen échappe de peu à la censure au Parlement européen, mais reste sous le feu des critiques

Le jeudi 10 juillet, le Parlement européen de Strasbourg a rejeté à une large majorité une motion de censure visant Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Malgré un soutien limité, cette initiative, portée par l’extrême droite, a mis en lumière les tensions internes au sein des institutions européennes concernant la gouvernance et la gestion de l’Union.

La motion, initiée par un eurodéputé roumain d’extrême droite, Gheorghe Piperea, reprochait notamment à la cheffe de la Commission un manque de transparence, notamment dans le cadre de l’affaire dite du « Pfizergate », où l’on accuse l’exécutif européen de ne pas avoir rendu publics certains échanges entre Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer lors de la négociation des vaccins durant la pandémie de Covid-19. La publication de ces messages a été revendiquée par plusieurs ONG, utilisateurs et médias, sans succès jusqu’à présent.

Une majorité massive contre la motion

Le résultat du scrutin a été sans appel : 175 députés ont voté en faveur de la censure, contre 360 et 18 abstentions, confirmant le peu de crédibilité de cette initiative. La majorité du camp pro-européen, notamment le groupe du Parti populaire européen (PPE), a soutenu la présidente, accusée par ses opposants d’être trop verticaliste dans sa gestion et d’avoir nourri des alliances ambiguës avec l’extrême droite.

Ursula von der Leyen lors d'une intervention au Parlement européen

Ursula von der Leyen lors d’une intervention où elle a défendu sa gestion face aux critiques. La dirigeante allemande a notamment dénoncé ses détracteurs qualifiés « d’extrémistes », « antivaccins » et « admireurs de Poutine » dans un discours fervent.

Un contexte de divisions et de crispations

Si la majorité des députés européens a rejeté la motion, l’épisode a révélé un camp de l’extrême droite opposé à l’action de la Commission. Les Italiens du parti de Giorgia Meloni n’ont pas pris part au vote, voire ont soutenu la censure selon certains observateurs. En outre, la gauche radicale, représentée par une douzaine d’eurodéputés, a brièvement apporté son soutien à la motion, mais la majorité a préféré s’abstenir pour ne pas s’associer à ces voix extrêmes.

Les critiques envers Ursula von der Leyen portent aussi sur sa gestion perçue comme centralisatrice et opaque, notamment dans la fameuse affaire du « Pfizergate ». La députée centriste Valérie Hayer a affirmé que l’Union européenne doit réaffirmer son engagement en faveur d’une gouvernance plus transparente, plus sociale et plus écologiquement juste.

Une image contrastée dans l’arène politique

Malgré ce revers, Ursula von der Leyen demeure soutenue par une majorité de ses alliés politiques. La position de la présidente de la Commission a été défendue notamment par le président du groupe PPE, Manfred Weber, qui a affirmé que leur soutien était essentiel à la stabilité du projet européen. La question de cette alliance avec l’extrême droite continue toutefois de faire polémique, notamment dans le contexte des enjeux liés à la transparence, à la démocratie et à la politique sanitaire.

Ursula von der Leyen lors d'une conférence au Parlement européen

Une image d’ Ursula von der Leyen lors d’une récente conférence, tandis que ses détracteurs pointent du doigt son isolement croissant au sein du Parlement.

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