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Le mardi, 54 Palestiniens ont été tués lors de nouvelles frappes aériennes israéliennes sur Gaza, où les hôpitaux restants risquent l’arrêt complet dans les prochaines heures en raison de la pénurie de carburant, mettant en danger la vie de centaines de malades.
Selon des sources médicales, 42 des victimes sont décédées à Gaza-ville, où l’occupation détruit des quartiers résidentiels avec leurs habitants.
Les bombardements aériens et d’artillerie se sont intensifiés dans plusieurs quartiers de Gaza, notamment dans les zones est comme les quartiers de Tuffah et Shujaiya, ainsi que dans le sud, notamment à Chiyé al-Zaytoun.
L’armée israélienne a accentué ses raids sur Gaza au moment où la résistance palestinienne augmente ses opérations contre les forces d’occupation.
« Les avions de l’occupation ciblent un quartier résidentiel dans la vieille ville du quartier Zaytoun, à l’est de Gaza-ville. »
Violences persistantes à Gaza
Dans les développements récents, un hôpital de Gaza a signalé le décès de neuf personnes, dont cinq enfants, et 25 blessés, à la suite d’un bombardement israélien sur un parc dans le camp de réfugiés de Chati à l’ouest de Gaza-ville.
À l’aube, le camp de Chati a subi un raid qui a causé la mort de six personnes, dont trois enfants, retrouvés après plusieurs heures de recherches. Les attaques ont continué, provoquant de nouvelles pertes humaines.
Les secours ont également extrait quatre corps suite à un raid israélien sur une maison dans le quartier Zaytoun, dans le sud-est de la ville.
- Le quartier Zaytoun a été la cible d’un bombardement intense, principalement touchant des enfants.
- L’accès des ambulances aux zones ciblées est devenu extrêmement difficile, aggravant la situation sanitaire.
Une autre frappe a tué trois personnes dans le quartier Tuffah ; une femme palestinienne a aussi été retrouvée morte après un bombardement précédent dans ce même quartier.
Par ailleurs, une attaque a fait un mort et plusieurs blessés dans le quartier Draj voisin.
Quatorze personnes restent portées disparues sous les décombres d’une maison ciblée dans le quartier Tuffah, mais les secours ne peuvent pas les atteindre faute d’équipements lourds.
Les familles appellent aux secours pour sauver plusieurs personnes coincées sous les ruines d’une maison appartenant à la famille Arafat, frappée alors que plus de 15 membres se trouvaient à l’intérieur.
Au centre de Gaza, des forces israéliennes ont ouvert le feu au nord du camp de réfugiés de Nuseirat, tandis que le bombardement d’artillerie sur le camp voisin de Bureij a repris, selon la chaîne Al-Aqsa.
Dans le sud du territoire, sept personnes ont été tuées par un drone israélien dans le rond-point de Bani Suheila, à l’est de Khan Younès, une zone qui a été la cible fréquente de frappes contre des tentes de déplacés dans la région de Muwassi.
Près de Khan Younès, deux Palestiniens ont été tués et environ 30 blessés par les tirs des forces israéliennes près d’un centre d’aide au nord de Rafah.
Depuis que la « Fondation humanitaire de Gaza », soutenue par les États-Unis et Israël, a commencé la distribution d’aides en mai, plus de 800 Palestiniens ont été tués et des milliers blessés par les forces d’occupation et leurs sous-traitants autour des centres d’aide.
Le ministère de la Santé à Gaza a déclaré que 93 personnes sont mortes et 278 autres ont été blessées en 24 heures suite aux frappes israéliennes.
Depuis la reprise des hostilités en mars, plus de 7 600 Palestiniens ont été tués et plus de 27 000 blessés, selon les dernières données officielles de santé dans le secteur.
Des Palestiniens fuient leurs foyers suite aux ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne fin juin.
Ordres d’évacuation renouvelés
L’armée israélienne a réitéré ses avertissements aux Palestiniens pour une évacuation immédiate de plusieurs quartiers dans les gouvernorats de Gaza et du Nord, dans le cadre d’une politique de déplacement progressif.
Le porte-parole militaire Avichay Adraee a demandé aux habitants de quitter des zones déjà visées par des ordres d’évacuation multiples en juin.
Les quartiers concernés dans Gaza-ville comprennent, entre autres, l’est du quartier Zaytoun, la vieille ville, Turkmans, Jadida, Draj, Sabra et Tuffah.
Dans le gouvernorat du Nord, les zones à évacuer incluent Jabalia ville, Jabalia al-Nazla, le camp de Jabalia ainsi que les quartiers al-Rawda, al-Nahda, al-Zohour, al-Nour, al-Salam et Tal al-Zaatar.
L’hôpital Al-Awda dans le camp de Nuseirat ainsi que d’autres établissements à Gaza ont accueilli un afflux important de blessés.
Risque d’arrêt des hôpitaux
Sur le plan humanitaire, Mohamed Abu Salmiya, directeur du complexe médical Al-Shifa à Gaza, a annoncé que l’hôpital de service public a cessé ses activités à cause de l’épuisement du carburant.
Il a indiqué que les hôpitaux Al-Shifa et Al-Hilou sont à quelques heures d’interrompre leur fonctionnement en raison de l’aggravation de la crise du carburant.
Des centaines de blessés et de malades se retrouvent en danger immédiat avec la fermeture progressive des structures hospitalières restantes dans le secteur.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti qu’une pénurie sévère de carburant et de fournitures médicales persiste dans l’ensemble de Gaza, mettant en péril les services de santé et risquant un arrêt total sans approvisionnement urgent et durable.
L’OMS a renouvelé son appel à autoriser l’entrée continue et à grande échelle d’aides alimentaires, de carburant et de matériel médical par toutes les voies possibles pour éviter une catastrophe humanitaire.
La guerre d’extermination prolongée à Gaza a rendu inutilisables la plupart des hôpitaux, avec seulement quelques-uns fonctionnant dans des conditions extrêmement difficiles face à l’afflux massif de blessés causés par les frappes israéliennes.