Le journaliste israélien Kobi Niv a publié une critique virulente contre les politiciens justifiant la poursuite de la guerre d’extermination à Gaza. Dans un article paru dans le journal Haaretz, il affirme que la fin du conflit révélera les atrocités commises par Israël, ce qui conduira le pays à devenir une nation isolée sur la scène internationale.
La semaine précédente, Niv avait déjà souligné que tous les membres de la société sioniste, en particulier les dirigeants, paieraient le prix de la guerre à Gaza. Selon lui, ces individus, y compris des figures majeures telles que le député et chef de l’opposition Yair Lapid, incarnent en réalité une droite extrémiste, malgré leurs prétentions modérées.
Un paysage politique radicalisé
L’article cible spécifiquement Yair Lapid pour sa défense publique de la décision d’exclure le député arabe Ayman Odeh. Niv le qualifie même de « stupide » pour ce choix.
Il accuse Lapid de soutenir l’agenda de l’extrême droite, bien que ce dernier se présente comme modéré. Le journaliste reproche à Lapid d’avoir ignoré les incitations de certains députés de droite appelant à l’extermination et à la déportation des populations vulnérables de Gaza, sans jamais demander leur révocation.
À l’appui de son propos, Niv cite la situation d’Ayman Odeh, leader d’une coalition politique arabe regroupant quatre partis en Israël, qui a été exclu du parlement pour des déclarations qualifiées de radicales. Odeh, selon l’auteur, exerce sa liberté d’expression avec des phrases comme « Gaza va triompher », exprimant la résistance des civils face à une guerre d’extermination israélienne, et non un soutien au terrorisme.
En contraste, les propos extrémistes des députés de droite sont jugés « impardonnables » et en violation du droit israélien et international. Pourtant, Lapid n’a pas exigé la mise à l’écart de ces députés, se concentrant uniquement sur l’élimination du « radical » arabe.
Le député Ayman Odeh, exclu de la Knesset pour des déclarations qualifiées de radicales.
Vers un État isolé sur la scène internationale
Poursuivant sa critique, Niv s’appuie sur un article de l’extrémiste de droite Avri Gilad dans le journal Israel Hayom. Gilad exprime sa crainte du lendemain de la guerre à Gaza, lorsque les frontières s’ouvriront et que les médias internationaux découvriront une ville dévastée, comparable à un site frappé par une bombe atomique.
Il avertit que le gouvernement, l’armée et le peuple israéliens doivent se préparer à un flot d’images de destruction sur les écrans du monde entier, à des questions accusatrices auxquelles il faudra répondre, notamment sur les raisons de l’effacement de Gaza et de sa population.
Selon Niv, ce scénario mènera à l’isolement total d’Israël et pourrait entraîner des mandats d’arrêt internationaux contre des personnalités telles que Gilad, Lapid et d’autres, notamment devant la Cour pénale internationale à La Haye, pour complicité de crimes de guerre.
Ce risque pèse lourdement sur les décisions politiques, poussant les dirigeants à prolonger la guerre à tout prix, refusant d’envisager une fin au conflit face à ces graves menaces.