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Philip Morris fait face à des critiques acerbes suite à l’annonce du licenciement de 80 dégustateurs de produits en sous-traitance à Lausanne. Le syndicat Unia dénonce cette décision et accuse la multinationale de ne pas assumer ses responsabilités.
Licenciements à Lausanne
La multinationale, dont le siège est basé à Lausanne, a récemment résilié son contrat avec SAM Sensory and Marketing, ce qui laisse 80 dégustateurs sans emploi à partir de fin juillet. Selon Unia, les testeurs, souvent en situation précaire, se retrouvent sans revenu du jour au lendemain.
Philip Morris renvoie la responsabilité à ses sous-traitants, affirmant qu’elle n’a pas de relation directe avec les employés concernés. Le nouveau prestataire, MMR Research, a contacté les employés de manière tardive, leur envoyant simplement un formulaire et un questionnaire de santé.
Une situation préoccupante pour les employés
Le syndicat Unia souligne que ces licenciements touchent des personnes souvent en difficulté financière, comme celles au chômage ou recevant des aides sociales. Ces emplois permettent à ces travailleurs de rester actifs et de percevoir un revenu, même minime.
Une dégustatrice, avec treize ans d’expérience, a exprimé son désarroi : « On nous a laissés sur le trottoir. » Elle a fait savoir que ni elle ni ses collègues n’ont reçu d’informations claires concernant leur avenir professionnel.
La défense de Philip Morris
Du côté de Philip Morris, la multinationale insiste sur le fait que la relation contractuelle repose sur un accord avec un prestataire tiers, qui gère ses propres employés. Elle a décidé de mettre fin à cet accord après une analyse approfondie. Philip Morris a également été informée d’un désaccord entre les deux prestataires impliqués dans cette transition.
Réactions du syndicat
Unia refuse d’accepter que la précarité soit la norme parmi les sous-traitants. « Nous avons des employés qui ont jusqu’à dix-sept ans de service, et nous voulons que leur situation soit prise en compte », a déclaré un représentant du syndicat. Les réactions des dégustateurs révèlent un sentiment d’abandon face à cette situation difficile.
La situation continue de se développer et soulève des questions sur la responsabilité des grandes entreprises vis-à-vis de leurs employés, même lorsque ceux-ci sont sous-traités.