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Le crash tragique du vol Air India 171, survenu le 12 juin dernier près de l’aéroport d’Ahmedabad en Inde, continue d’alimenter les interrogations alors que l’enquête préliminaire ne révèle aucune cause évidente à ce jour. Le Boeing 787 impliqué a percuté des bâtiments au sol après une perte soudaine de puissance, causée par la coupure des alimentations en carburant des deux moteurs, mais l’origine de cette coupure reste mystérieuse.
Les premiers éléments de l’enquête
Selon le rapport préliminaire du Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB), l’alimentation en kérosène des moteurs du Boeing 787 a été coupée juste après le décollage, entraînant une perte de puissance immédiate. Les enregistrements dans le cockpit indiquent que l’un des pilotes aurait demandé pourquoi l’alimentation en carburant avait été interrompue, question à laquelle son collègue aurait répondu qu’il ne l’avait pas fait.
Ce dialogue suggère une possible manipulation ou un dysfonctionnement, sans que rien ne permet encore d’établir une responsabilité claire. La note interne diffusée par Air India mentionne qu’après vérification, aucun problème n’a été détecté sur les interrupteurs d’alimentation en carburant des Boeing 787 immatriculés en Inde, ce qui renforce l’incertitude quant à la cause précise du drame.
Réactions et mesures de précaution
Face à cet incident, la Direction générale de l’aviation civile indienne (DGCA) a ordonné à ses ingénieurs de contrôler systématiquement les dispositifs de verrouillage de ces interrupteurs sur tous les Boeing 787 opérant dans le pays. Les vérifications effectuées dans le week-end par Air India sur ses appareils n’ont révélé aucune anomalie, tout comme plusieurs autres pays, notamment Singapour, ont aussi entrepris des contrôles similaires sans déceler de défauts.
Ce type de dispositif de verrouillage, connu sous le nom de Flight Control System (FCS), avait déjà été évoqué dans une note de l’Administration fédérale de l’aviation américaine (FAA) en 2018, qui mettait en garde contre un possible désengagement de sa fonction, mais aucune mesure impérative n’avait été imposée à l’époque. Air India a précisé qu’à l’époque, ces vérifications étaient recommandées mais pas obligatoires, ce qui explique leur omission immédiate après le crash.
Contexte et enjeux
Ce drame, qui coûte la vie à 260 personnes, soulève des questions sur la sécurité des systèmes de carburant et de contrôle des Boeing 787, notamment ceux exploités en Inde. Le rapport laisse ouverte la possibilité que des facteurs techniques ou humains soient en cause, sans que pour l’instant un lien direct avec un problème logiciel ou mécanique ne soit établi. La compagnie aérienne demeure prudente, insistant sur la nécessité de ne pas tirer de conclusions hâtives.
