Lors de la 14e étape du Tour de France, entre Pau et Luchon-Superbagnères, une scène inattendue a marqué les téléspectateurs : Julian Alaphilippe, en pleine ascension du célèbre col du Tourmalet sous la pluie et le brouillard, a arraché la pancarte d’une spectatrice pour se protéger du froid. À l’heure où certains coureurs s’équipent de gilets ou de protections thermiques apportés par leur équipe, le double champion du monde a opté pour une technique ancestrale : récupérer un bout de carton pour se couvrir lors de la descente de près de 15 kilomètres.
Une technique connue mais peu courante de nos jours
Ce geste, qui peut paraître surprenant, n’est pas une première dans l’histoire du cyclisme. Depuis longtemps, les spectateurs tendent aux coureurs des papiers, notamment des journaux, pour leur offrir une protection contre le vent, la pluie ou le froid. Sur le moment, Alaphilippe a glissé ce morceau de carton sous son maillot, utilisant cette vieille astuce pour éviter un coup de froid lors de la descente du col du Tourmalet, connu pour ses températures plus fraîches en altitude.
Malgré les apparences, l’acte n’était pas malveillant, mais plutôt dicté par une nécessité d’isolation thermique. Après avoir récupéré son protoplastron improvisé, le coureur français n’a pas manqué de présenter ses excuses à la spectatrice, montrant ainsi le bon esprit du sport.
Une pratique témoignant d’une ingéniosité simple mais efficace
Le recours à des pancartes et autres morceaux de carton pour se protéger date d’une époque où les équipements techniques n’étaient pas aussi avancés qu’aujourd’hui. À l’époque, certains coureurs s’abritaient même avec des journaux ou des pièces de tissu. Ce qui expliqué cette scène, largement relayée sur les réseaux sociaux, par l’humour et l’intérêt qu’elle suscite.
Les images montrent Alaphilippe ajustant son piège thermique quelques secondes seulement avant la descente. La scène a été filmée en pleine course, illustrant la stratégie de récupération d’un outil simple, mais efficace pour faire face aux conditions météorologiques difficiles en montagne.
En haut de l’Alpe ou du col du Tourmalet, cette anecdote témoigne de la créativité et de l’adaptabilité des cyclistes, qui n’hésitent pas à utiliser leur environnement pour optimiser leur performance. Si la technique peut paraître rudimentaire, elle s’inscrit dans une longue tradition de solutions de fortune qui ont sauvé plus d’un coureur des indiscrétions du climat pyrénéen.