« Comme des riches » : comédie légère et clichés sur le luxe à Saint-Tropez

La sortie du film « Comme des riches » d’Amin Harfouch, le 23 juillet, n’a pas manqué d’attirer l’attention, tant par ses choix artistiques que par sa représentation de la vie luxueuse à Saint-Tropez. Cette comédie légère, qui joue sur le décalage entre le rêve et la réalité du milieu des yachts et des milliardaires, divise toutefois par son ton provocateur et ses clichés parfois déplacés.

Une satire légère du monde du luxe

Le scénario tourne autour d’un trio de jeunes originaire de Seine-Saint-Denis, qui se retrouve mêlé à une aventure rocambolesque pour empêcher la vente d’un yacht appartenant à un prince du Golfe. Sous l’impulsion de leurs amis, ils tentent de faire capoter la transaction en se faisant passer pour des aristocrates riches, multipliant les escroqueries dans un décor de rêve où yachts, jacuzzi et champagne sont omniprésents. Le film se veut une satire douce-amère du luxe ostentatoire, tout en montrant un désir d’évasion et de reconnaissance.

Une critique teintée de clichés et d’humour maladroit

Malgré ses intentions, « Comme des riches » accumule les clichés sur les riches et leur mode de vie, notamment la surexposition de femmes caricaturales et de dialogues souvent vulgaires. Les personnages féminins y sont réduits à des stereotypes de femmes frivoles, en quête de plaisirs simples comme le champagne ou les jacuzzis, ce qui a suscité l’indignation chez certains spectateurs. Au-delà de la représentation parfois raciste ou stéréotypée de certaines nationalités – avec notamment un personnage indien nommé « Monsieur Tandoori » – le film repose surtout sur des scènes de farce peu subtils et un humour simpliste.

Un film qui divise par son ton

Alors que certains apprécieront le côté léger et enjoué de cette comédie, d’autres lui reprocheront un manque de finesse et une certaine vulgarité. Avec un scénario peu crédible et une mise en scène sans grande originalité, « Comme des riches » se positionne comme une production divertissante mais sans ambition majeure, qui s’adresse plutôt à un public cherchant une distraction sans prise de tête.

Une plongée dans le mirage du luxe

Le film préfère finalement exhiber un mode de vie fantasmé plutôt que le critiquer franchement, et cela se ressent dans sa narration simple et ses gags souvent anecdotiques. La fascination pour la richesse y est palpable, mais le résultat reste sans véritable profondeur, appuyant davantage sur la superficialité que sur une réflexion sur la société ou ses inégalités.