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117 morts de faim à Gaza : l’OMS alerte sur une hausse des décès

by Sara
117 morts de faim à Gaza : l’OMS alerte sur une hausse des décès
Palestine

À Gaza, la situation humanitaire s’aggrave dramatiquement avec la mort de 117 personnes dues à la famine et à la malnutrition, selon un rapport récent des autorités locales et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette crise touche près de 2,5 millions de Palestiniens, enfermés dans un environnement où l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux soins médicaux est quasiment inexistant.

Les conséquences dramatiques de la famine à Gaza

Un cas particulièrement poignant a été rapporté par l’hôpital Al-Shifa à Gaza, où une fillette est décédée des suites de la faim et de la malnutrition sévère. Ce décès fait suite à la mort de deux autres Palestiniens, dont l’un souffrait de diabète, aggravant le tableau sanitaire dans la bande de Gaza.

Le bureau de presse du gouvernement palestinien a souligné que la famine s’étend de manière alarmante à travers tout le territoire, avec 116 Palestiniens morts à cause du manque d’alimentation adéquate et des soins médicaux. Des voix officielles mettent en garde contre des récits trompeurs affirmant que des aides humanitaires parviennent à Gaza.

Les autorités palestiniennes appellent la communauté internationale à lever immédiatement le blocus imposé sur Gaza et à permettre l’entrée de l’aide humanitaire, notamment le lait infantile indispensable à près de deux millions et demi de personnes confinées.

Les accusations d’Amnesty International sur les méthodes israéliennes

Amnesty International accuse Israël d’utiliser la famine comme arme de guerre dans une stratégie qualifiée d’« génocide » contre la population palestinienne de Gaza. L’organisation dénonce notamment un système israélien de distribution des aides, qualifié d’outil de guerre destructeur, qui aggrave la souffrance des habitants.

Dans son communiqué, Amnesty réclame la fin immédiate de ce qu’elle considère comme une politique délibérée de famine et exhorte à la levée des restrictions sur l’entrée des aides et à la distribution libre et sécurisée de ces aides par les Nations unies.

Une alerte sanitaire grave selon l’OMS

Hanane Balkhi, directrice régionale de l’OMS, a averti que le risque de mortalité due à la famine à Gaza pourrait s’amplifier de façon très inquiétante. Elle souligne que seulement une infime partie des aides est entrée dans la bande de Gaza, et qu’aucun hôpital ne fonctionne pleinement.

L’OMS signale également une menace grave sur la vie des équipes médicales qui continuent de travailler dans des conditions extrêmes. Environ 20 % des femmes enceintes à Gaza souffrent de famine, tandis que les enfants sont parmi les premières victimes de ce désastre alimentaire.

Selon elle, la situation est catastrophique et nécessite une action urgente pour mettre fin à la guerre et rouvrir rapidement les points de passage permettant l’acheminement des secours.

Une crise sanitaire aggravée par la propagation des maladies

L’ONG Oxfam rapporte une augmentation de 150 % des maladies hydriques à Gaza, conséquence directe des conditions de vie dégradées. L’environnement insalubre favorise la propagation rapide d’épidémies, exacerbant la détresse des populations déjà affamées et affaiblies.

Les enfants, victimes silencieuses de la guerre et de la famine

Un rapport du bureau central des statistiques palestinien révèle que plus de 39 000 enfants à Gaza ont perdu au moins un de leurs parents depuis le début des hostilités. Parmi eux, 17 000 ont perdu les deux, et 18 000 enfants ont été tués depuis le déclenchement de la guerre.

Ces enfants vivent dans une extrême précarité, privés de soins, d’éducation et d’un environnement familial stable, tandis que la famine et la malnutrition sévissent.

L’hôpital pédiatrique du complexe médical Nasser, situé dans le sud de la bande de Gaza, est saturé par des dizaines d’enfants souffrant de malnutrition sévère et du manque de lait maternisé, qui représente leur seule source de nutrition pour les bébés de moins de six mois.

Le docteur Ahmed Al-Farra, chef du service pédiatrique à Nasser, a déclaré que le lait infantile, qu’il soit de premier ou de second âge, est quasiment introuvable. La raréfaction de ce produit essentiel pousse les familles à recourir à des substituts inadéquats comme l’eau ou les infusions.

Un appel à la mobilisation internationale

La situation alarmante des enfants et des civils à Gaza suscite à la fois colère et désespoir. La Commission internationale du secours a exprimé son inquiétude face aux rapports de décès par famine chez les enfants, identifiant explicitement le blocus comme la cause principale de cette catastrophe.

Depuis le 7 octobre 2023, le territoire est le théâtre d’une guerre sanglante, soutenue militairement, qui a déjà causé plus de 203 000 victimes palestiniennes, dont des centaines de milliers de déplacés et des milliers de personnes portées disparues. La famine continue à faire des ravages dans cette population épuisée.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/7/25/%d8%b9%d8%a7%d8%ac%d9%84-%d9%85%d8%b5%d8%af%d8%b1-%d9%81%d9%8a-%d8%a7%d9%84%d9%85%d8%b3%d8%aa%d8%b4%d9%81%d9%89-%d8%a7%d9%84%d9%85%d8%b9%d9%85%d8%af%d8%a7%d9%86%d9%8a-%d8%a8%d8%ba%d8%b2%d8%a9

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