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La députée écologiste Sandrine Rousseau reste ferme sur ses positions concernant l’agriculture en France. Récemment, elle a exprimé son désintérêt pour la rentabilité des agriculteurs, des propos qu’elle a réaffirmés et clarifiés lors d’une interview.
Une critique des grandes exploitations
Interrogée ce lundi matin, Rousseau a souligné la situation critique des petites structures agricoles par rapport aux grandes fermes. Elle a particulièrement ciblé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles). Selon elle, « 27 fermes ferment par jour » et « depuis 30 ans, le revenu des agriculteurs a diminué de 40 % alors que ceux des agro-industriels ont progressé de près de 70 % ». Elle a déclaré : « La rentabilité, qui est le leitmotiv de l’agro-business, je dis : je n’en ai rien à péter ».
La loi Duplomb et la mobilisation citoyenne
La députée a également abordé la loi Duplomb, récemment adoptée, qui inclut la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit en France. Elle a noté qu’une pétition contre cette loi, lancée le 10 juillet, a recueilli plus d’un million de signatures. Rousseau a affirmé que cela démontre un décalage entre l’opinion publique et le monde politique, accusant la ministre de l’Agriculture et la FNSEA de mépriser les agriculteurs.
Un appel à la solidarité des agriculteurs
Rousseau a réitéré son message aux agriculteurs, les qualifiant de victimes d’un système agro-business. « Quand on fait de la rentabilité au mépris de la santé des gens, c’est de l’argent sale », a-t-elle assuré. Elle a exprimé son soutien à ceux qui respectent l’environnement, concluant par un appel à privilégier la santé publique et la protection des agriculteurs.
Perspectives pour l’avenir
Les partis de gauche et les écologistes prévoient de maintenir la pression pour l’abrogation de la loi Duplomb, qu’ils considèrent nuisible pour l’environnement. Rousseau a averti que « c’est une lutte qui ne fait que commencer », précisant que chaque groupe du Nouveau Front populaire présentera l’abrogation de cette loi lors des prochaines niches parlementaires.