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Le mal des transports : un trouble fréquent et désagréable
Le weekend de Pâques approche et nombreux sont ceux qui prévoient de partir en voyage. Cependant, pour certaines personnes, une inquiétude persiste avant même de monter dans la voiture ou le bateau : le mal des transports, appelé aussi cinétose. Cette condition se manifeste par des douleurs abdominales, des maux de tête, des nausées, voire des vomissements, rendant le voyage inconfortable. Heureusement, des chercheurs japonais ont identifié une solution simple et rapide qui pourrait changer la donne.
Comprendre l’origine du mal des transports
Le mal des transports résulte d’un décalage entre les informations visuelles et celles transmises par l’oreille interne. Alors que les yeux perçoivent soit le mouvement, soit l’immobilité (selon que l’on regarde à l’intérieur ou à l’extérieur du véhicule), l’oreille interne envoie des signaux relatifs aux oscillations et aux mouvements du corps. Ce différentiel provoque des troubles tels que migraines, nausées, vomissements et fatigue, particulièrement chez les enfants de moins de 12 ans, mais aussi chez certains adultes.
La situation peut s’aggraver lorsqu’on lit durant le trajet ou que le véhicule emprunte de nombreux virages, accentuant le conflit sensoriel.
Une solution sonore innovante et rapide
Des chercheurs de l’Université de Nagoya ont exploré une nouvelle méthode pour atténuer ces symptômes. Leur approche consiste à stimuler l’oreille interne via un son spécifique : une fréquence de 100 Hz à une intensité de 80 décibels, diffusée pendant seulement une minute.
Ils ont testé ce procédé sur des souris et des volontaires humains. Le son agit sur le système vestibulaire, qui joue un rôle clé dans la perception de l’orientation spatiale, la vitesse et la gravité. Résultat : une réduction notable des symptômes du mal des transports, notamment des nausées et des vertiges.
Un son grave, familier et sûr
Le son utilisé ressemble à un bourdonnement profond, comparable au ronflement d’un moteur puissant ou au bruit d’un caisson de basse. Son volume équivaut à celui d’une circulation dense ou d’une tondeuse à gazon, une intensité suffisamment forte pour stimuler l’oreille interne sans présenter de risques pour l’audition si l’exposition est limitée à une minute.
Selon l’Institut national de recherche et de sécurité, une exposition prolongée à 80 dB devient dangereuse au-delà de 8 heures, ce qui exclut tout danger avec cette brève stimulation.
Perspectives pour les voyageurs
Cette découverte promet une amélioration concrète du confort des personnes sujettes au mal des transports. Une exposition sonore courte et ciblée pourrait devenir une méthode simple et non invasive pour prévenir les symptômes, sans avoir recours à des médicaments.
Takumi Kagawa, chercheur principal, souligne notamment que « la stimulation à court terme avec ce son spécifique atténue efficacement les symptômes tels que nausées et vertiges » et que ce traitement est à la fois sûr et accessible dans le cadre d’un usage quotidien.