Home ActualitéManuel Valls prévient : une absence d’accord en Nouvelle-Calédonie serait chaotique

Manuel Valls prévient : une absence d’accord en Nouvelle-Calédonie serait chaotique

by Sara
France, Nouvelle-Calédonie

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a exprimé des inquiétudes quant à la situation en Nouvelle-Calédonie, soulignant que l’absence d’accord pourrait mener à un chaos et à une résurgence de la violence. Ces commentaires ont été prononcés le 21 juillet, alors que l’Union calédonienne, un acteur clé du mouvement indépendantiste, avait critiqué l’accord de Bougival.

Réaction de l’Union calédonienne

Peu avant les déclarations de Manuel Valls, l’Union calédonienne avait fait part de ses réserves concernant le texte de compromis signé à Bougival le 12 juillet. Cette critique est venue de plusieurs leaders, tant loyalistes qu’indépendantistes, qui devaient le présenter à leurs militants. L’Union calédonienne a déclaré que « les fondamentaux du combat du peuple kanak n’y apparaissent pas » et a exprimé son scepticisme quant aux perspectives de sortie du « joug colonial ». Ils ont également souligné que le transfert des compétences régaliennes présente des obstacles considérables.

La position de Manuel Valls

Depuis l’île polynésienne de Rurutu, Manuel Valls a défendu l’accord, précisant qu’il prévoit le transfert potentiel de quatre compétences régaliennes : la justice, la sécurité, la défense et la monnaie. Il a affirmé que les critiques selon lesquelles ces transferts seraient impossibles sont infondées, et a insisté sur l’importance de cet accord pour éviter des référendums « couperets » qui opposent les Calédoniens.

Un accord historique

L’ancien Premier ministre a également rappelé que l’accord propose la création d’un État, une première dans la République française, offrant ainsi deux nationalités. En citant le leader kanak Jean-Marie Tjibaou, il a encouragé « le pari de l’intelligence » pour construire un destin commun. Cependant, Valls a dressé un constat inquiétant de la situation économique calédonienne, affirmant que malgré les trois milliards d’euros investis par l’État en deux ans, « l’économie est à terre » et que le risque d’explosion sociale est présent.

Des tensions persistantes

Au printemps 2024, l’archipel surnommé « le Caillou » avait été le théâtre de plusieurs semaines d’émeutes, entraînant la mort de 14 personnes et des dégâts estimés à plus de deux milliards d’euros. Dans un communiqué publié par son secrétaire général Dominique Fochi, l’Union calédonienne a annoncé que son comité directeur se prononcerait le 26 juillet sur « les perspectives à donner pour la suite des discussions sur l’avenir politique du pays ».

Appel à la responsabilité

Manuel Valls a exhorté les partis politiques à faire preuve de responsabilité et de patience. « Il faut se laisser encore quelques jours, quelques semaines, pour que chacun prenne pleinement conscience des avancées de Bougival », a-t-il déclaré. Il a averti que sans mise en œuvre de cet accord, « le futur de la Nouvelle-Calédonie serait particulièrement sombre ».

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