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Après plusieurs nuits de tensions dans de nombreuses communes françaises comme Béziers et Limoges, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a promis ce jeudi une réponse ferme de l’État lors d’une conférence de presse dans un commissariat parisien. Le chef de file des Républicains souhaite surtout axer le combat sur la lutte contre les mortiers qu’il qualifie « d’arme de prédilection de ces barbares ».
Un constat alarmant
Bruno Retailleau a dénoncé cette « France des salauds qui tirent sur nos policiers, nos gendarmes et nos sapeurs-pompiers », indiquant que l’usage des mortiers d’artifice contre les forces de secours a bondi de 150 % entre 2022 et 2024. « On a d’un côté la France qui s’engage », assure le ministre de l’Intérieur, « et de l’autre côté la France qui s’ensauvage, animée par une haine anti-flic et anti-État ».
Mesures et projets de loi
Depuis l’introduction de nouveaux contrôles en France, 11 068 engins ont été saisis et 170 personnes ont été interpellées. Insuffisant toutefois pour le ministre de l’Intérieur, qui veut encore plus « resserrer les mailles du filet ».
Pour poursuivre ces efforts, le ministre de l’Intérieur a déposé un nouveau projet de loi incluant des peines pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement pour l’utilisation de mortiers d’artifice. La vente de ces « armes » sera également régulée. La commercialisation des mortiers les plus dangereux aux non-professionnels et aux mineurs sera passible d’une peine comprise entre un et trois ans de prison.
Des peines jugées insuffisantes
« Aujourd’hui, les peines ne sont pas suffisamment lourdes, dissuasives », a expliqué Bruno Retailleau. Il a également promis de renforcer les contrôles « partout en France » afin de repérer en amont ces mortiers d’artifice.
Coopération européenne pour une traçabilité améliorée
Autres leviers pour lutter contre les trafics de mortiers d’artifice : la coopération européenne. « Ces armes ne tombent pas du ciel, mais viennent souvent de Chine et passent par plusieurs pays européens comme la Pologne et la République tchèque », avance le ministre de l’Intérieur, esquissant le projet d’améliorer la traçabilité de ces armes dans l’UE et de réviser l’actuelle directive européenne sur le sujet pour la rendre « beaucoup plus ferme ».